Renforcer « Sentinelle » par les forces armées

Suite aux attentats du vendredi 13 novembre 2015, il a été décidé de renforcer l’opération « Sentinelle » (nom de code donné par l’état-major des armées (EMA) qui s’inscrit dans le cadre du renfort significatif des forces armées du plan interministériel VIGIPIRATE) avec des effectifs supplémentaires des forces armées – soit environ 3.000 personnels – s’ajoutant aux quelque 7.000 actuellement mobilisés dont environ 65% en région Ile-de-France, le reste étant déployé dans les grandes villes.

Cette mobilisation génère un coût supplémentaire lié au paiement de l’indemnité de service en campagne (ISC) qui peut faire l’objet d’un abondement budgétaire interministériel en fin d’année à laquelle s’ajoutent d’autres dépenses supportées par le ministère de la Défense (MINDEF) telles que :

  1. depuis le 1er janvier 2015, l’indemnité pour sujétion spéciale d’alerte opérationnelle (confer le décret du 17 avril 1965 modifié en 1968 et 1971 et son arrêté du 3 mars 2004 – soit 5 euros par jour),
  2. le transport aller-retour des militaires par voies aérienne et terrestre commerciale ou en régie des garnissions vers les sites de déploiement,
  3. les équipements opérationnels (transmissions, armes non létales de maintien de l’ordre…),
  4. le soutien logistique des militaires,
  5. les diverses mesures d’amélioration de conditions de vie des militaires décidées mi-2015 : gratuité du repas du soir, du transport intra-muros dans les sites de déploiement et de loisirs (cinéma, internet, musées, …), réduction de billets de train SNCF pour les familles des militaires les rejoignant pendant les périodes de repos.

Certes, la réorganisation de la mise en œuvre par l’EMA du commandement opérationnel de l’opération « Sentinelle » a permis sa rationalisation avec l’activation de 3 états-majors tactiques (EMT – environ 40 personnels active et réserve chacun) dans la région Île de France en lieu et place d’une quinzaine d’EMT (environ 15 personnels chacun) en charge de la mise en œuvre des groupements tactiques.

Cependant, compte tenu des besoins générés par l’opération « Sentinelle », les armées sont amenées à déployer des unités opérationnelles d’élite (unités aéroportées des armées de terre et de l’air, de montagne et de légionnaires[1]) qui seraient plus utiles et efficientes en OPEX actuelles ou à venir.

La carte présentée….

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