Cette fois, les choses paraissent acquises, et le général Jean-Louis Georgelin, chef d’état-major des armées, devrait quitter ses fonctions dans six semaines. Selon nos informations, une prise d’armes se prépare pour le 24 février, avant un départ officiel deux jours plus tard. Comme c’est le cas depuis des années, le général Georgelin devrait, conformément à la rumeur courant depuis plusieurs mois, succéder au général Jean-Pierre Kelche au poste envié de grand chancelier de la Légion d’honneur, lequel échoit traditionnellement au plus ancien dans le grade le plus élevé…
Pour le reste, le partant prépare sa sortie avec soin : la liste d’aptitude des officiers généraux, qui préfigure l’encadrement des trois armées et de la gendarmerie pour les années à venir, a été diffusée en décembre, et lui doit beaucoup. Le 9 février prochain, Jean-Louis Georgelin interviendra devant les députés de la commission de la défense. Et son « testament » vient d’être diffusé aux grands commandeurs, sous la forme d’un document non classifié intitulé Concept d’emploi des forces (PIA 00.100). Dans sa présentation, le général en explique le sens : il s’adresse à l’ensemble des militaires et constitue « le fondement du corpus conceptuel et doctrinal des interarmées ». « Il doit être diffusé largement », souligne-t-il. On retiendra donc la prise en considération de « trois inflexions majeures », déjà analysées dans le Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale , à savoir « l’impact de la mondialisation », « l’évolution du contexte géostratégique dessinant un arc de cercle allant de l’océan Atlantique à l’océan Indien », ainsi que « la prééminence de l’action multilatérale ou en coalition ». Dans ce long document, « la connaissance et l’anticipation » deviennent la première priorité stratégique, suivie par la prévention, la dissuasion nucléaire, la protection et l’intervention, cette dernière étant qualifiée de « fonction essentielle » qui « dimensionne le format des armées et les capacités nécessaires en termes de réaction rapide, de déploiement, de projection, de montée en puissance et d’aptitude à travailler en coalition ».
Une réflexion sur l’UE
On remarque dans ce texte une attention particulière portée à…
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