Le rata dans les armées, la grande priorité de la Cour des comptes. (François Cornut-Gentille)

Il est des sujets urgents et graves sur lesquels il est important de se mobiliser. Pour les magistrats de la Cour des comptes, la fonction restauration des armées est une priorité. Vendredi, la haute juridiction financière a ainsi rendu public un référé (longue liste de reproches) sur les modalités de gestion de la restauration dans les armées. Toute la nation attendait ce document avec impatience tant les enjeux de sécurité mondiale en dépendent. Et la Cour des comptes le dit : le rata coûte cher.

Peut-être qu’un jour, dans les siècles à venir, la Cour des comptes se penchera sur des sujets secondaires comme l’externalisation de la sécurité des enceintes militaires. Il est vrai que le vol de munitions est anecdotique au regard du nombre de cuistots dans les ordinaires en OPEX.

Peut-être qu’un jour, dans les siècles à venir, la Cour des comptes s’interrogera sur le financement des surcoûts liés à l’opération Sentinelle, renforcement du plan Vigipirate, voulue par le Président de la république mais non financée. Il est vrai que, pour l’heure, elle est accaparée par le financement des rations.

Peut-être qu’un jour, dans les siècles à venir, la Cour des comptes se demandera comment le scandale Louvois et autres gaspillages financiers lui ont échappé. Pour sa défense, elle pourra se cacher derrière son référé sur l’alimentation : au moins un gaspillage de dénoncé !

Peut-être qu’un jour, dans les siècles à venir, la Cour des comptes osera s’interroger sur le coût financier de l’obstruction systématique de Bercy aux choix politiques concernant la défense.

Bref, peut-être qu’un jour, dans les siècles à venir, la Cour des comptes cessera de perdre son temps.

Source: .francois.cornut-gentille.fr

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