Position de l’ADEFDROMIL face à une forme de départ s’apparentant au « conditionnalat ».
L’ADEFDROMIL n’est pas opposée à une forme de départ anticipé des cadres qui s’apparente au « conditionnalat » dans la mesure où celle-ci relève de règles statutaires votées par le Parlement. Ces règles très strictes ne devront pas permettre au gestionnaire de tomber dans le favoritisme ou la combine et devront respecter le principe d’égalité de traitement.
En effet, on peut considérer qu’un officier ou un sous-officier qui accepte de quitter prématurément l’institution rend service à celle-ci en libérant un poste au profit d’un cadre plus jeune et qu’en conséquence il mérite réparation pour la perte d’une chance sérieuse de promotion qu’il aurait pu obtenir en restant dans l’armée.
C’est dans cet esprit que l’ADEFDROMIL examinera – dès sa parution – le projet de loi relatif à la gestion des fins de carrière des militaires actuellement en cours d’élaboration – projet évoqué dans la note d’information de la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale n° 24888/DEF/GEND/RH/PSOCA du 1er juin 2001 -.
Position de l’ADEFDROMIL face au « conditionnalat » des officiers généraux.
l’ADEFDROMIL estime que l’armée professionnelle ne doit plus être une « machine » à fabriquer des officiers généraux. Sur ce point, l’armée française est trop souvent considérée comme une armée mexicaine. Force est de constater que, si le format des armées a été réduit, toutes les catégories de cadres ont connu une baisse de leurs effectifs excepté – curieusement – celle des officiers généraux. Des études sont, paraît-il, menées mais leur aboutissement qui manifestement tarde semble témoigner des difficultés qu’elles rencontrent …
C’est évident : tout le monde n’a ni les capacités ni la vocation à devenir officier général et l’accès à ce grade accordé aux uns plutôt qu’aux autres au moment de partir à la retraite (« général quart-de-place ») s’apparente à une compensation qui n’a plus sa place dans une armée moderne : ces nominations « fin de série » banalisent le grade et la fonction.
La majorité de nos officiers généraux se bat pour préserver les acquis à un moment où les politiques s’acharnent à vouloir les remettre en cause : c’est pourquoi l’ADEFDROMIL entend appuyer leur crédibilité au sein de l’institution.
De quelle manière ?
En demandant aux parlementaires de prendre toutes les dispositions législatives nécessaires afin qu’un terme définitif soit mis au conditionnalat illégal des généraux. Cette pratique qui permet au pouvoir politique d’obtenir leur docilité est devenue inacceptable car elle affaiblit leur autorité et leur crédibilité.
Il faut en finir avec ces papiers signés en blanc qui se traduisent au gré des humeurs du politique par la formule hypocrite » est admis sur sa demande et avant la limite d’âge de son grade en 2ème section des officiers généraux … »
Pour l’ADEFDROMIL, les officiers généraux doivent avoir l’assurance de servir jusqu’à la limite d’âge de leur grade conformément à la loi portant statut général des militaires.