Saint-Mandé : c’est la fin de la maternité à l’hôpital Bégin (Corinne Nèves)

On ne naîtra plus à Saint-Mandé. Du moins, plus à la maternité de l’hôpital d’instruction des armées (HIA) Bégin. Le ministère de la Défense l’a voulu ainsi en annonçant officiellement en mars 2015 la cessation de ses activités au 30 juin. Ce mardi ! Personnels, usagers, syndicats et politiques ont protesté maintes fois depuis, mais la décision est ferme et définitive. Sur quatorze sages-femmes et maïeuticien (homme sage-femme), 8 n’ont pas encore d’affectation.

Avec son « projet du service de santé des armées (SSA) 2020 », le ministère de la Défense veut avant tout « soutenir les forces armées dans toutes leurs missions, et notamment les militaires en opérations extérieures ». Aussi la maternité n’entrait pas de ce cadre et l’étude a montré que l’offre locale « s’avère riche avec plusieurs maternités dans un périmètre de moins de 10 km ».

Tout n’est pas perdu. « L’hôpital Bégin qui accueille 80 % de la population civile, conserve un service de gynécologie et continuera à dépister le cancer du sein », assure Maryline Généro-Gygax, médecin-général directeur de l’hôpital Bégin. Sont conservés également la chirurgie orthopédique, l’infectiologie (de très haut niveau), l’endocrinologie (diabète), la rhumatologie et l’endoscopie digestive. D’autres services sont renforcés : la chirurgie viscérale avec l’arrivée de plusieurs chirurgiens, l’urologie (venant du Val-de-Grâce) équipé d’un robot chirurgical qui permettra à ce service d’être à la pointe du progrès, ou encore l’oncologie (cancérologie). La psychiatrie va également être étoffée, de même que l’ophtalmologie avec l’arrivée de spécialistes renommés du traitement de la cataracte et du glaucome. En 2016, un grand service de médecine interne (traitement des maladies de système) va être créé.

Quant aux 8 sages-femmes, militaires sous contrat non encore affectées, il et elles sont inquiètes sur leur avenir, malgré la mise ne place d’une cellule d’accompagnement aux ressources humaines (CARH). « Nous ne les laisserons pas tomber, affirme la directrice de l’hôpital. Le personnel militaire a une bonne image ; il est rigoureux et parfaitement formé. Je ne suis pas forcément pessimiste… »

Source: http://www.leparisien.fr/

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