Le commandant Ozenda reconnu coupable de violences sur un gardé à vue.

TRIBUNAL DE BEAUVAIS

Gendarmerie de Clermont

Le commandant Ozenda condamné pour violences

Près de deux mois après son procès, le commandant Bastien Ozenda, ancien chef d’escadron de la compagnie de gendarmerie de Clermont, vient d’être reconnu coupable de violences à l’encontre d’un gardé à vue. En répression, le tribunal correctionnel de Beauvais l’a condamné à deux mois de prison avec sursis. L’officier devra en outre verser 2 800 euros de dommages et intérêts à la victime Mathieu Duquesnoy.

Cette condamnation – relativement rare – va probablement freiner la carrière de l’ancien patron des gendarmes clermontois, qui visait le grade de colonel. « Même s’il y a une dispense d’inscription au casier judiciare, cette condamnation pourrait empêcher mon client d’entrer à l’Ecole de Guerre », estime Me Philippe Meilhac, qui a indiqué vouloir faire appel de la décision du tribunal.

La carrière jusqu’alors exemplaire du commandant Ozenda, très apprécié de sa hiérarchie, avait déjà été sensiblement freinée après le 4 décembre 2011.

Ce jour-là, les choses avaient dérapé pendant la garde à vue de Mathieu Duquesnoy, un jeune Saint-Justois ivre et agité. Appelé en renfort par le capitaine de la brigade de Saint-Just, le commandant Ozenda aurait, selon deux gendarmes présents, répondu aux provocations incessantes du gardé à vue en lui assenant un coup de pied au sternum alors qu’il était assis menotté sur une chaise.

Une version que le commandant n’a jamais cessé de nier. « Je venais de dire au capitaine de ne pas lui donner le portable. Comme je n’ai pas apprécié le ton que le gardé à vue employait, j’ai voulu récupérer le téléphone d’un geste assez vif. En voulant éviter que je le prenne, il est tombé par terre. A ce moment là, il est possible qu’il ait pris des coups mais je n’ai pas porté de coup délibérément », avait-il assuré à la barre.

Suspendu pendant deux mois à la suite de cette affaire, le commandant Ozenda avait d’abord été provisoirement muté à Rochefort, avant d’être envoyé à Paris, au secrétariat général de la zone de défense de Paris.

P.V.

Source:Oise Hebdo N°1110-10 juin 2015

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