CEDH: Le placement en garde à vue d’un avocat venu au commissariat dans le cadre de ses fonctions n’était pas justifié

Dans son arrêt de Chambre, rendu ce jour dans l’affaire François c. France (requête no 26690/11), la Cour européenne des droits de l’homme dit, à l’unanimité, qu’il y a eu :

Violation de l’article 5 § 1 (droit à la liberté et à la sûreté) de la Convention européenne des droits de l’homme.

L’affaire concerne le placement d’un avocat en garde à vue dans un commissariat à la fin de son intervention, en sa qualité d’avocat, d’assistance à un mineur placé en garde à vue.

La Cour estime que le fait de placer Me François en garde à vue et de le soumettre à une fouille intégrale et à un test d’alcoolémie excédait les impératifs de sécurité et établissait une intention étrangère à la finalité d’une garde à vue. La Cour note également, d’une part, qu’il n’existait pas à l’époque des faits de réglementation autorisant une fouille allant au-delà des palpations de sécurité,et, d’autre part, que le test d’alcoolémie a été réalisé alors qu’il n’y avait aucun indice indiquant la
commission par le requérant d’une infraction sous l’empire de l’alcool.

https://www.adefdromil.org/wp-content/uploads/2015/01/CR-29.pdf

Arret Francois c. France Placement dun avocat en garde a vue

Source: CEDH

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