Alors que le débat s’intensifie sur la plainte que l’avocat Gilbert Collard doit déposer ce lundi 2 novembre au nom de deux familles de soldats tués lors de l’ embuscade de la vallée d’Uzbeen , le 18 août 2008, il paraît utile de rappeler quelques points. Tout d’abord, cette démarche s’inscrit dans un mouvement global de judiciarisation de la société, que les forces armées n’ont pas su voir venir à temps et qui lAlors que le débat s’intensifie sur la plainte que l’avocat Gilbert Collard doit déposer ce lundi 2 novembre au nom de deux familles de soldats tués lors de l’ embuscade de la vallée d’Uzbeen , le 18 août 2008, il paraît utile de rappeler quelques points. Tout d’abord, cette démarche s’inscrit dans un mouvement global de judiciarisation de la société, que les forces armées n’ont pas su voir venir à temps et qui les frappe violemment. Ces poursuites qui paraissaient naguère inconcevables deviennent aujourd’hui courantes, sinon banales, et toutes les armées s’y trouvent confrontées. Que les hommes et femmes en uniforme ou leurs familles contestent le sort qui leur est fait devant les tribunaux ne devrait pas étonner. Ce qui, en revanche, paraît surprenant, c’est que les armées aient si peu réagi, et si tard, alors même que de multiples éléments ont indiqué depuis des années que cette évolution s’installait. On en veut pour preuve des affaires anciennes touchant les droits à pension des soldats mutilés ( voir notre article du 13 juillet 2001 ), ou tués en service, ou sur les conditions d’entraînement des unités d’élite (voir par exemple notre article du 7 mai 2002, sur une affaire touchant le 1er RPIMa ).
De ce point de vue, les carences parfois inadmissibles de l’institution militaire et sa fréquente incapacité à faire face humainement à des problèmes qui auraient été solubles dans n’importe quelle autre institution ont engagé des soldats à chercher des solutions devant les tribunaux. Ces évolutions ont fait le lit de l’ ADEFDROMIL , association devenue souvent le dernier recours de militaires à bout, se heurtant à des murs, et obtenant auprès d’elle un appui juridique généralement déterminant. On a également vu récemment la famille d’un pilote tué accidentellement aux commandes de son Mirage F1 demander réparation à l’armée de l’air , en étant appuyée par le même Gilbert Collard.
es frappe violemment. Ces poursuites qui paraissaient naguère inconcevables deviennent aujourd’hui courantes, sinon banales, et toutes les armées s’y trouvent confrontées. Que les hommes et femmes en uniforme ou leurs familles contestent le sort qui leur est fait devant les tribunaux ne devrait pas étonner. Ce qui, en revanche, paraît surprenant, c’est que les armées aient si peu réagi, et si tard, alors même que de multiples éléments ont indiqué depuis des années que cette évolution s’installait. On en veut pour preuve des affaires anciennes touchant les droits à pension des soldats mutilés ( voir notre article du 13 juillet 2001 ), ou tués en service, ou sur les conditions d’entraînement des unités d’élite (voir par exemple notre article du 7 mai 2002, sur une affaire touchant le 1er RPIMa ).
De ce point de vue, les carences parfois inadmissibles de l’institution militaire et sa fréquente incapacité à faire face humainement à des problèmes qui auraient été solubles dans n’importe quelle autre institution ont engagé des soldats à chercher des solutions devant les tribunaux. Ces évolutions ont fait le lit de l’ ADEFDROMIL , association devenue souvent le dernier recours de militaires à bout, se heurtant à des murs, et obtenant auprès d’elle un appui juridique généralement déterminant. On a également vu récemment la famille d’un pilote tué accidentellement aux commandes de son Mirage F1 demander réparation à l’armée de l’air , en étant appuyée par le même Gilbert Collard….
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