Deux militaires contestent leur radiation pour des brimades

Ils sont cinq militaires à avoir été sanctionnés par l’armée de Terre. Leur faute? Avoir été accusés d’infligés des brimades à des recrues du 2e Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine (RPIMa), qui tient garnison sur l’île de la Réunion.

Tout commence en décembre 2008, avec le dépôt d’une « main courante » à la gendarmerie. Le plaignant prétend être « traumatisé » par sa période d’instruction au 2e RPIMa et met en cause le caporal-chef Rasquin. Après avoir été entendu par les gendarmes, l’affaire est classée sans suite. Sauf que le chef de corps du 2e RPIMa, le lieutenant-colonel Chigot, sanctionne l’instructeur mis en cause avec 7 jours d’arrêt assortis de 6 mois avec sursis.

Un mois plus tard, une autre recrue, vraisemblablement fragilisée par une rupture amoureuse, craque à son tour puis est hospitalisée. C’est au cours d’une visite que lui rend le chef de corps du 2e RPIMa que le jeune engagé vide son sac et accuse cinq marsouins de l’encadrement de brimades et de propos déplacés. « En discutant, j’ai vu que certains cadres n’avaient pas eu un comportement exemplaire » explique l’officier au journal réunionais Clicanoo. Et il encourage la recrue à porter plainte pour « harcèlement moral ».

Mis en cause, le caporal-chef Christophe Rasquin, le caporal ………………..;, détaché du 8e RPIMa, et trois autres militaires n’ont pourtant pas l’impression d’avoir franchi les limites qu’il ne fallait pas dépasser. Et selon eux, si railleries il y a eu, elles n’auraient jamais été plus loin que celles que l’on peut entendre dans un vestiaire de football (ceux qui ont pratiqué ce sport le savent bien). Seulement, l’armée de Terre prend ces cas de brimades très au sérieux et pour son chef d’état-major, le général Elrick Irastorza, de telles conduites n’ont pas leur place dans l’institution….

Lire la suite sur le site Zone militaire wwwopex360.com en cliquant [ICI]

Lire également:

Castres. Radié de l’armée pour avoir maltraité des jeunes recrues (Ladépêche.fr)

Note de l’Adefdromil

L’Association de défense des droits des militaires approuve sans réserve les décisions successives qui ont été prises par le lieutenant-colonel Chigot commandant le 2e RPIMa et par le général d’armée Irastorza, chef d’état-major de l’armée de terre. A l’heure où notre Pays traverse une crise financière sévère, où le recrutement de jeunes engagés se fait difficile et où le budget de la Défense est de plus en plus restreint, il est indispensable que les officiers et personnels non officiers qui encadrent les recrues prennent conscience que la formation d’un soldat à un coût budgétaire.

L’Adefdromil ne critiquera jamais l’entraînement physique au combat, difficile et exigeant, lorsque celui-ci est pratiqué en conformité avec les lois, les règlements et les directives d’instruction. Marcher sous la pluie toute la nuit, ramper dans la boue, dormir à la belle étoile ne sont pas des brimades lorsque l’on est sur le terrain à l’entraînement. Par contre, injurier à longueur de journées ses subordonnés, frapper les plus faibles ( en général ceux qui se livrent à ce genre d’exercice évitent d’affronter les grands et forts) infliger des punitions collectives ou des sévices sont des actes contraires à la discipline, aux lois et règlements et ceux qui les pratiquent comme ceux d’ailleurs qui  s’en réclament n’ont pas leur place dans l’Institution.

L’Adefdromil qui dénonce depuis plusieurs années cette recrudescence de brimades dans les armées ne peut qu’approuver et se féliciter de la sévérité avec  laquelle le général d’armée Irastorza a sanctionné les auteurs de telles conduites.

 La rédaction de l’Adefdromil

À lire également