Communiqué de presse du 02/09/09 d’AVIGOLFE

L’Association des Victimes Civiles et Militaires de la Guerre du Golfe et des Balkans se joint à tous ceux qui, en France, s’opposent à la suppression du Juge d’Instruction annoncée par le gouvernement.

En effet, dans le cas qui la concerne,  c’est-à-dire des plaintes déposées en pénal par des anciens militaires ayant participé à la guerre du Golfe, en 1991, ou à celle des Balkans, en 1993,  il est évident que seul un juge d’instruction indépendant peut mener une enquête à charge et à décharge comme la loi le lui impose. De juin 2000, date de la création d’AVIGOLFE à aujourd’hui, tous les gouvernements, tous les ministres de la Défense, quelle que soit leur appartenance politique, ont nié les faits invoqués, preuves à l’appui, par notre association, alors même qu’aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, et en Italie pour ce qui concerne les Balkans, ces mêmes faits ont finalement totalement ou partiellement été reconnus et les victimes prises en charge correctement et indemnisées.

Quel procureur de la République mènerait une telle enquête touchant, en outre, au « secret défense » en toute indépendance ? 

Par ailleurs, quelles que soient les conclusions de l’instruction en cours depuis 2001,  les investigations  approfondies faites par la juge d’instruction et ses collaborateurs feront l’objet  d’un document archivé unique en France sur ces deux guerres.  Il paraît évident, sur la base de cet exemple, que la suppression du juge d’instruction signifierait également la disparition d’un  document d’une telle importance.

A partir de son expérience, Avigolfe est en droit d’affirmer que le maintien du juge d’instruction est essentiel à la bonne marche de la justice et de la démocratie. Elle demande, en outre,  au gouvernement, d’attribuer plus de moyens aux juges d’instruction afin d’accélérer le traitement des plaintes et de leur permettre d’aller au bout de leurs investigations en toute sérénité.

Pour AVIGOLFE

Hervé DESPLAT

contact@avigolfe.com

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