22.51.2014
Réunis à l’initiative du gouvernement suisse, douze Etats signent le 22 août 1864 la première Convention de Genève « pour l’amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne.» C’est à partir de ce texte fondateur que se développe la version moderne des lois de la guerre.
Ce droit international humanitaire qui couvre désormais aussi bien les soldats que les civils doit plus que jamais être rappelé, à l’heure des conflits qui ensanglantent le Proche-Orient et d’autres régions du monde.
Depuis 150 ans, le droit international humanitaire (DIH) s’est étendu aux prisonniers de guerre, aux civils des pays en guerre et aux secouristes. Les quatre Conventions (1949) et leurs Protocoles additionnels (1977) fixent également les règles humanitaires à observer dans la conduite de la guerre et de l’armement utilisé.
Des règles régulièrement bafouées hier comme aujourd’hui.
L’évolution des conflits avec de plus en plus de guerres internes opposants des milices armées ou des forces gouvernementales à des groupes armés exposent encore plus que par le passé les populations civiles.
Une menace supplémentaire pour le respect du DIH. Et ce malgré le développement de la justice internationale qui permet de poursuivre les responsables de crimes de guerre et de crime contre l’humanité.
La signature de la première Convention de Genève et la création l’année précédente de l’actuel Comité international de la Croix-Rouge (CICR) marquent la naissance de la Genève internationale et de la tradition humanitaire de la Suisse, a déclaré le président de la Confédération Didier Burkhalter, à l’occasion de cet anniversaire.
En tant qu’Etat dépositaire des Conventions de Genève, la Suisse est responsable de la préservation des documents originaux. Elle a aussi pour tâche de convoquer des réunions et des conférences des Etats parties pour examiner des propositions d’amendement et en cas de problèmes généraux relatifs à l’application des Conventions et de leurs protocoles.
Source: swissinfo.ch
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