Internet constitue, d’abord et avant tout, un formidable espace de liberté: liberté d’information, qui abolit les frontières et les barrières culturelles ; liberté d’expression et d’échange, qui contribue à l’essor de la démocratie, au droit d’association et de manifestation ainsi qu’à la diffusion de la pensée ; liberté d’entreprendre, qui favorise l’initiative individuelle comme collective.
La volonté de l’Etat comme des collectivités territoriales de réduire la fracture numérique, notamment en facilitant l’accès au haut débit, manifeste le souci de faire bénéficier le plus grand nombre et de manière équitable de cette liberté.
Toutefois, cette dernière est fragile, compte-tenu même des grandes possibilités qu’offre ce système d’information, à la merci de dérives étatiques – comme l’a illustré récemment l’affaire PRISM – ou de menées malveillantes, voire criminelles inspirées par l’idéologie, la concurrence ou la recherche de gains illicites.
Fragile, ctte liberté l’est d’autant plus pour les internautes les moins protégés, et en premier lieu les enfants, mais aussi pour tous ceux qui, plus âgés, maîtrisent mal les précautions élémentaires à prendre, et, par-delà, pour les administrations de l’Etat et les entreprises privées que leurs systèmes ouverts de communication exposent à des risques d’intrusion.
Il importe ainsi d’avoir les yeux ouverts sur ces dangers nouveaux, sans pour autant dramatiser, ni prétendre à un verrouillage sécuritaire d’ailleurs hors d’accès, mais aussi sans tomber dans un discours lénifiant invoquant une évolution inéluctable, un risque acceptable et préconisant le laisser-faire. L’objectif est bien de mieux cerner ces dangers, d’y sensibiliser tout un chacun et d’examiner la meilleure façon de les prévenir ou de les réprimer, sans porter atteinte aux libertés fondamentales auxquelles nous sommes tous attachés.
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