Canada: Retour d’Afghanistan: les problèmes de santé mentale, une réalité trop souvent niée (par Jacques N. Godbout)

Une étude qui vient de paraître dans l’édition de juin de La Revue canadienne de psychiatrieindique qu’une «minorité importante» du personnel déployé en Afghanistan présentera des symptômes de problèmes de santé mentale et prêche en conséquence la prévention et le contrôle.

L’étude qui vient de paraître est claire: plus de 10 pour cent des soldats canadiens qui ont servi en Afghanistan sont rentrés au pays avec des problèmes de santé mentale et c’est à l’armée de les dépister et non pas d’attendre qu’ils se présentent pour demander de l’aide.

L’étude a été menée par le Dr Mark A Zamorski, de la Direction de la santé mentale au Quartier général des services de santé des Forces canadiennes. Le Dr Zamorsli est le chef de la section qui s’occupe de la question du déploiement à la Direction de la santé mentale.

Jusqu’ici, l’armée avait toujours affirmé que les déploiements sur le terrain, comme en Afghanistan, ne sont pas un facteur de risque dans les suicides commis et que le taux de suicide dans l’armée demeurait stable.

Les Forces armées insistaient surtout pour dire qu’il n’y avait pas de lien simple et direct entre déploiement, événements traumatiques, sspt et, dans les cas de comorbidité, suicide.

En décembre 2013, le colonel Rakesh Jetly, conseiller en santé mentale auprès de la Direction de la Santé mentale du ministère de la Défense, admettait qu’avec le retour de nos soldats d’Afghanistan, nombre d’entre eux devant gérer les effets du syndrome de stress post-traumatique (SSPT) en nette augmentation, les problèmes risquaient de se multiplier, pour aussitôt nuancer ses propos, disant avoir été mal cité.

En avril dernier, le médecin-chef des Forces, le brigadier-général Jean-Robert Bernier, avait affirmé dans son témoignage devant le Comité de la Défense de la Chambre des Communes qu’il était difficile de savoir si la vague qu’il y avait alors au sein des Forces armées représentaient un modèle durable.

Incapable d’expliquer la hausse soudaine de suicides, le médecin-chef s’en était pris à la couverture médiatique de la vague de décès de l’automne dernier, disant qu’elle avait pu contribuer aux suicides en vertu du phénomène de «suicides par imitation».

Dépistage et contrôle

Mais, non seulement l’étude du Dr Zamorski nous apprend que plus de 10 pour cent des soldats canadiens qui ont servi en Afghanistan sont rentrés au pays avec des problèmes de santé mentale, mais souligne que les groupes à risque de souffrir de …

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