L’armée nie depuis 2010 le lien entre le service et un handicap qui affecte un ancien caporal chaurien. D’anciens officiers du 4e RE sont convoqués.
S’il est un reproche qu’on ne peut faire à l’armée de terre, c’est bien celui d’une quelconque indécision dans l’affaire qui l’oppose depuis plus de quatre ans à l’ancien caporal du 4e régiment étranger de Castelnaudary. Depuis le 26 mars 2010, Bruno Le Lay tente vainement de faire reconnaître le lien entre un accident survenu en service et un lourd handicap.
Un déchargement de vivres à Formiguères qui laissera le caporal, pourtant exempté du port de charges lourdes, avec une sciatique hyperalgique gauche, et un taux d’incapacité permanente chiffré à 30 %. Mais pour la Légion et l’Armée de terre, inenvisageable de reconnaître un lien entre l’affection et la mission confiée ce jour-là. Fermeté exprimée jusqu’au plus haut niveau, avec un avis émis en décembre 2013 par le général d’armée Bertrand Ract-Madoux, chef d’état-major de l’armée de terre, niant tout lien entre le handicap et l’exercice de ses fonctions.
Un avis en complète opposition avec celui émis par le médecin expert désigné par la juge d’instruction montpelliéraine en charge de l’information judiciaire pour ‘blessures involontaires par manquement à une obligation de sécurité ou de prudence’.
- Statut de témoin assisté pour l’ex-capitaine
C’est dans ce cadre judiciaire, que, convoqué le 8 avril dernier, le capitaine Michel Hebbir a lui aussi choisi de ne pas dévier de cette ligne de conduite. Affecté en 2011 dans la Marne, au 501e régiment de chars de combat, l’ancien responsable de la compagnie de commandement et des services du 4e RE répondait à une convocation pour une première comparution avant mise en examen. Issue finalement écartée par la juge d’instruction Marie-Christine Desplats-Didier.
Depuis plus d’un mois, c’est sous le statut de témoin assisté …
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