L’ armée embarrassée
Le drame avait provoqué la démission du général Bruno Cuche, alors chef d’état-major de l’armée de terre. Furieux, le président Nicolas Sarkozy avait alors dénoncé » des dysfonctionnements graves et majeurs » et estimé » pas anormal que la responsabilité ne porte pas uniquement » sur le sergent Vizioz.
En renvoyant 6 de ses supérieurs, sur les 18 entendus comme témoins assistés, la justice a partagé cette analyse. Reste que la défense des mis en examen s’interroge: » Pourquoi ceux-là et pas les autres? » avance Me Darrigade. Et les parties civiles aussi: Me Hervé Gerbi, avocat de Valérie Rosala, grièvement blessée ainsi que son fils, vient de faire citer à comparaître comme témoin le général chef de corps des armées Jean-Marc Duquesnes, ex-commandant de la 11e brigade de parachutisme, qui chapeautait le 3e RPIMa.
En filigrane, le procès de la fusillade de Carcassonne pointe bel et bien » une faille de toute l’institution militaire « , estime l’avocat de Vizioz, Me Nguyen-Phung. Or un document montre que l’armée a vite refermé la boîte de pandore.
Dans un courrier au juge d’instruction de juin 2009, le chef de la division des affaires pénales militaires explique que » les recommandations (…) de l’enquête de commandement » quant au stock illicite de munitions de guerre » n’ont pas donné lieu à des investigations complémentaires, les éléments de ladite enquête apparaissant suffisants à l’autorité militaire pour apprécier les fautes, manquements ou négligences « . Fermez le ban!
Source: Blog MEDIAPART.
Clip Carte Blanche, Gare du Nord; Bon ben je crois qu’il est l’heure d’exciser