HARPIE QUI DÉCHANTE ENCORE : L’ENQUÊTE SUR DEUX GENDARMES QUI PLOMBE L’AMBIANCE (Par : Frédéric Farine)

C’est une enquête judiciaire qui avait jusqu’ici échappé à la moindre publicité. Et pourtant, il ne s’agit pas d’une procédure banale. Deux officiers de police judiciaire (OPJ), spécialisés, ces dernières années, en matière de lutte contre le crime organisé en forêt dans le cadre de l’opération Harpie, ont fait l’objet de soupçons de leur hiérarchie voire de certains de leurs collègues. Des soupçons d’accointances avec le milieu de l’orpaillage clandestin qui sont remontés jusqu’au parquet sur décision de l’état major de la gendarmerie de Guyane. Le procureur de la République a dès lors lancé une enquête judiciaire et saisi l’inspection générale de la gendarmerie.

Parmi les deux gendarmes ayant fait l’objet d’accusations, figure le seul Guyanais membre de la section de recherches de la gendarmerie de Cayenne. Fin janvier dernier, des limiers du bureau des enquêtes judiciaires de l’inspection de la gendarmerie sont même venus en Guyane terminer leurs investigations sur cette affaire.

Bilan des courses : aucune infraction n’est retenue à l’encontre des deux enquêteurs et le procureur a “classé ce dossier sans suite” nous a-t-on confirmé au parquet cette semaine. La hiérarchie de la police judiciaire au sein de la gendarmerie nous l’a également confirmé ce vendredi. Mais ce dossier, outre qu’il a sensiblement pollué l’action de la police judiciaire contre le crime organisé en forêt, pourrait laisser des traces au sein de l’institution. De surcroît, il ne devrait pas faciliter les relations entre certaines institutions censées travailler main dans la main dans le cadre d’une opération Harpie de plus en plus fragilisée.

“L’enquête est partie sur quelques bruits du milieu brésilien, radio fofoca (“fofoca” est un mot très employé par les ressortissants brésiliens de Guyane et qui signifie “cancan”) mais aussi de dires de gens à l’intérieur de la gendarmerie “ confie cette source bien informée. “La fofoca c’est la fofoca, les bruits sont constants…. Maintenant quand, à ces bruits, s’ajoutent des témoignages de gens de l’intérieur, c’est autre chose…” poursuit la même source.

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