Le programme de second porte-avions français a été officiellement lancé en 2005, mais son principe était étudié depuis 1980. Le projet a été suspendu en 2008, et il ne figure plus dans le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale du 29 avril 2013.
La majeure partie des dépenses effectuées à ce titre (287 M€ en euros constants) se rattache à un accord de coopération avec le Royaume-Uni mis en oeuvre sur une courte période (2006-2007) dans le cadre d’un mémorandum d’entente signé en mars 2006. Il faisait suite à de nombreux accords et déclarations bilatérales visant à développer de nouvelles pistes de coopération en matière d’armement.
En principe, les accords de coopération industrielle en matière d’armement visent à réaliser des économies sur les programmes concernés. Ils impliquent une répartition équilibrée des investissements et des gains entre les États contractants.
Tel ne fut pas le cas du mémorandum d’entente franco-britannique de mars 2006. Dès l’origine, il fut grevé de fortes incertitudes et déséquilibré au détriment de la France.
Compte tenu des orientations clairement exprimées par le Royaume-Uni dès 2005, la coopération franco-britannique en matière de porte-avions ne pouvait ni aboutir à un partenariat industriel, ni permettre de dégager des économies.
Il en est résulté un important surcoût (plus de 200 M€ en 2013) pour les finances publiques, sans véritable contrepartie pour la France.
Lire le rapport de la Cour des Comptes: