L’Adefdromil a vu le film « Piégé »

Lorsqu’on est invité à la projection « presse » d’un film de guerre, on s’attend à tout.

On a beau avoir visionné la bande annonce, lu les communiqués de presse, on redoute aussi bien le scénario approximatif que des effets spéciaux visant à masquer le côté irréaliste des situations.

On se méfie également des messages cachés que voudrait faire passer le  réalisateur. Le film prend t’il position contre l’armée ou contre la politique française ?

Avec « Piégé », ces questions sont vite balayées.

On se retrouve très vite plongé dans l’action avec le sergent Denis Quillard dans un VAB sur une piste d’Afghanistan.

Ensuite, c’est l’enchainement : l’embuscade meurtrière, puis la découverte par les deux survivants du point de repli des insurgés : un camion bourré de paquets d’héroïne avec  en prime un otage féminin bâillonné et saucissonné.

C’est enfin, le pied du sergent qui se pose sur une mine soviétique à double détente et les heures angoissantes qui suivent jusqu’au dénouement final.

Le cinéma, c’est de la fiction et pas un documentaire. Les militaires qui iront voir ce film, auront forcément des critiques sur le matériel montré à l’écran : véhicule blindé  de transport de troupe à 6 roues, équipements individuels désormais dépassés, poste radio PP11, etc…Ils pourront aussi se demander que fait un VAB isolé avec des liaisons radio incertaines loin de sa base, pourquoi les deux rescapés escaladent la colline plutôt que de rendre compte et d’appeler du renfort après l’accrochage.

Mais, ce qui nous a semblé important, c’est la réaction psychologique de ce sous-officier seul face à son destin. Il réfléchit, ne perd jamais espoir, analyse en permanence la situation et cherche la solution. Son sens du devoir envers l’otage l’empêche même de commettre l’irréparable.

Le rôle est interprété de manière réaliste et convaincante par Pascal Elbé.

« Piégé » est une histoire d’hommes, comme beaucoup d’histoires de militaires, comme beaucoup de faits de guerre. Il mérite d’être vu.

Sortie le 8 janvier 2014

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 S’il bouge, il meurt. PIEGE : 

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