Hier après midi au Tchad à Abéché, au PC de la MINURCAT, un légionnaire du 2° REI a fait usage de son arme contre deux légionnaires, dont un sergent, et un militaire Togolais. Puis, en s’enfuyant, il a abattu un paysan tchadien pour lui voler son cheval.
Cette situation met une nouvelle fois en lumière de graves dysfonctionnements au sein de cette institution.
Le communiqué du Ministère de la défense parle d’accident, d’accès de folie de la part d’un légionnaire. Il s’agit d’un doux euphémisme. Le terme d’homicide à mon sens aurait été plus approprié.
Néanmoins cette affaire mérite d’être creusée, car les Officiers n’envoient jamais en mission les gens qui rencontrent des problèmes psychologiques ou qui sont confrontés à des troubles du comportement.
La question est plutôt liée à la condition du légionnaire sur place qui ,étant très jeune en service aurait été, sous toutes réserves, maltraité et en condition de servilité permanente comme c’est souvent le cas lorsque la Légion partage avec d’autres troupes des casernements.
En particulier, s’agissant d’un PC de la MINURCAT, j’imagine que ce jeune légionnaire devait être astreint à des corvées du matin au soir dans sa compagnie, qu’il était peut être en plus maltraité par quelques caporaux indélicats de sa section ou alors dans le collimateur des cadres de sa section voire de sa compagnie.
Par ailleurs, il convient de prendre en compte le fait que dés qu’un détachement de la Légion se trouve cantonnée avec d’autres troupes, un choc culturel se produit et entame le moral des légionnaires qui ne comprennent pas toujours pourquoi eux-mêmes sont traités d’une manière différente des autres soldats qui portent le même uniforme qu’eux.
Il convient à mon sens si ce soldat est retrouvé vivant, ce qui est peu probable au regard des révélations et de la mauvaise presse que sa capture engendrera de creuser réellement les conditions de vie des hommes de son détachement.
Caporal Berg.
Commentaires de l’Adefdromil.
Le coup de folie est effectivement une explication bien pratique.
C’était l’explication qui avait été servie aux médias lors des drames de Malakoff en 2007 (trois homicides et le suicide du gendarme meurtrier) et de Château Gontier en 2008 (une tentative d’homicide sur un officier et le suicide de l’auteur, gradé de gendarmerie).
Cette explication a un double avantage : elle évite d’aborder les vrais raisons de tels drames humains et elle dégage a priori la responsabilité de la hiérarchie en rejetant la causalité de l’évènement sur son seul auteur.
Cette triste affaire intervient deux mois à peine après la publication de notre rapport sur les droits de l’homme dans l’armée française qui consacre une annexe entière au système « légion » et à ses graves dysfonctionnements.
C’est pourquoi, nous demandons à ce que les éléments des enquêtes ouvertes dès à présent soient rendus publics dans l’intérêt même de l’armée française.
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Cette publication a un commentaire
L’analyse du caporal Berg, peut semblée pertinente du fait qu’il est un ancien légionnaire. Mais elle ne repose sur rien, car nous comme lui ne savons se qui c’est réellement passé au Tchad lors de ce tragique événement. De plus, il ne respecte pas le droit qu’a ce légionnaire de bénéficier de la présomption d’innocence. Dans cette affaire, il y a quatre victimes, et pour le moment, il y a un suspect. Il est fuite, mais qu’elles preuves avons-nous, il n’a pas encore été déclaré coupable, il n’a même pas été entendu par des autorités. Alors de grâce, SVP, ne permettez pas de tels témoignages qui peuvent porté de la confusion dans la compréhension de cette affaire. Il aurait peut été, nécessaire, pour votre association de vous fendre d’un communiqué de condoléances pour les familles des victimes de ce drame.
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