Le caporal Bruno Lavenant est en conflit avec la légion étrangère, suite à un accident du travail survenu en 2010. Ce vendredi, Il poursuit son action en référé auprès du tribunal, afin d’obtenir de l’armée, des pièces pour son dossier médical.
Convoqué mercredi au centre médical des armées de Marseille-Aubagne, devant la commission de réforme des militaires, le caporal Bruno Lavenant y était représenté par son avocat carcassonnais, Me Trilles. Installé en Bretagne après avoir quitté Castelnaudary, l’ancien membre du 4e RE ne pouvait en effet subir ce trajet.
Car depuis le 26 mars 2010, un accident survenu alors qu’il déchargeait pour la Légion des colis alimentaires allant de 1 588 à 3 572 kg, l’a condamné à l’inactivité, avec la rupture du nerf sciatique et une hernie discale, sources d’un handicap à vie. Mercredi, la commission de quatre militaires a donc procédé à l’étude médicale. Et, précisait mercredi Me Trille, « sans surprise, il sera réformé ». Une décision qui devrait intervenir le 29 septembre 2013, à la fin de son congé longue maladie.
Une plainte contre X pour blessures involontaires
C’est là que réside tout le problème. Car la route semble longue pour qu’enfin l’ancien légionnaire chaurien et son conseil fassent reconnaître l’ »imputabilité au service » de ce handicap dont un médecin expert près la cour d’appel de Rennes a confirmé le lien avec un accident du travail. Dont la validation assurerait un versement de 290 € par mois au caporal, et de réelles possibilités de reclassement. Une issue à laquelle l’armée s’est refusée. La Légion martelant que son emploi était en accord avec ses aptitudes médicales.
C’est ce silence qui avait débouché sur la plainte contre X pour blessures involontaires, déposée auprès du parquet de Carcassonne. Lequel s’était dessaisi du dossier au profit du tribunal des affaires militaires de Montpellier.
« Le signataire doit être un général délégataire du ministre de la Défense. »
En charge du dossier, un juge d’instruction avait en ce début d’année 2013 ordonné l’expertise médicale aux conclusions si limpides. Jeudi, Me Trilles a expédié un courrier aux autorités militaires compétentes pour qu’elles statuent sur l’imputabilité au service : « Le signataire doit être un général délégataire du ministre de la Défense. »
C’est un autre courrier que l’avocat a expédié ce vendredi au juge d’instruction. Pour demander la convocation et la mise en examen pour “blessure involontaire par manquement à une obligation de sécurité et de prudence” des trois militaires impliqués dans l’accident.
« Ce dossier n’aurait pas dû prendre une tournure pénale »
Référence à la mutation du caporal de l’intendance du château de la Légion, « où il s’occupait des repas de 150 personnes avec huit corvées pour l’aider », à la manutention pour le mess assurant 1 000 repas par jour avec deux aides : « Avec l’obligation de tâches physiques multipliées », en contre-indication avec l’exemption définitive de port de charges lourdes signifié par un médecin militaire dès 2006.
Un capitaine, alors commandant de la compagnie administrative et de soutien, un lieutenant, qui était directeur du cercle mess, et un adjudant-chef, « qui avait mis mon dossier médical à la poubelle », se souvient le caporal, seraient concernés. Pour Me Trilles, « ce dossier n’aurait pas dû prendre une tournure pénale, si l’armée avait…
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