CARCASSONNE. Il avait vingt ans lorsqu’il s’est engagé dans la légion étrangère, à Castelnaudary. Sur les dix arrivés avec lui dans la compagnie, il est le seul à ne pas avoir déserté. Cet homme livre son témoignage au lendemain de la publication des photos de brimades de légionnaires.
Après la publication dans notre édition d’hier de photographies de brim ades faites aux légionnaires, révélées par l’Association de défense des droits des militaires (Adefdromil), un ancien légionnaire arrivé à Castelnaudary dans les années 2000, témoigne, sous le couvert de l’anonymat, de son expérience dans la légion. Un témoignage suscité par l’Adefdromil pour contredire les propos officiels de l’Armée, selon lesquels ce type de comportement relèverait de cas isolés.
« On a passé quelques jours à Castel pour passer les tests. Ça a commencé à chauffer. Les réveils à 2 ou 3 heures du mat, le caporal-chef faisait à peu près ce qu’il voulait de nous. On était allongé dans le couloir et il nous marchait dessus avec ses rangers. Il faisait un footing sur nous. Ou bien on nous mettait contre le mur en faisant comme s’il y avait une chaise derrière. Celui qui lâchait ramassait un coup de poing dans le ventre. Ils nous disaient : « Pour l’instant, à Castel, vous ne vivez rien du tout parce que bientôt il va y avoir la ferme (le camp d’entraînement où ont été prises les photos publiées hier, ndlr), ça va être encore pire ».
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