Des recommandations mais pas de chiffres. L’armée et l’industrie redoutent des coupes claires. Le budget de la défense gelé en 2014 et 2015.
Le Livre blanc a déjà fait couler beaucoup d’encre mais apportera peu de réponses à ceux qui redoutent une réduction massive de l’effort de défense de la France.
Le document qui sera remis lundi à François Hollande définira la stratégie du pays en matière de défense et de sécurité nationale pour les années à venir, sans contenir d’indications concrètes sur l’enveloppe budgétaire consacrée aux forces armées ou sur leur format futur.
Le budget du ministère de la Défense n’étant pas classé comme prioritaire par le président, ce statut étant réservé à la Justice, l’Education et l’Intérieur, des économies lui seront réclamées, mais de quel ordre ?
Pour y voir plus clair, il faudra attendre l’automne et la loi de programmation militaire 2014-2019, budget pluriannuel qui s’inspirera des orientations proposées par le Livre blanc et donnera des chiffres.
Tandis que les ministères de la Défense et des Finances se livraient à leur traditionnel bras de fer dans l’attente des arbitrages élyséens, les hypothèses les plus sombres ont circulé.
Avec la bénédiction de cercles militaro-industriels en plein lobbying, les médias ont ainsi brandi la menace d’un « scénario noir » avec la vente du porte-avions Charles de Gaulle, la suppression de 30 régiments, l’arrêt des chaînes de l’avion de combat Rafale et l’abandon de l’avion de transport A400M.
Cette catastrophe ne se produira pas, affirment les…
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