L’armée de terre craint d’être le dindon de la farce des réductions budgétaires (Jean Guisnel)

En coulisses, sans apparaître publiquement, une lutte féroce oppose les armées sur leurs budgets respectifs. Arguments de l’armée de terre.

L’ancien chef d’état-major de l’armée, le général d’armée Elrick Irastorza, monte au créneau pour faire connaître les arguments de ses troupes dans le débat budgétaire.

C’était il y a quelques mois, le 10 septembre 2012. Le nouveau ministre de la Défense et ci-devant président du conseil régional de Bretagne, Jean-Yves Le Drian, prononce à Brest un discours devant les participants à la 10e université de la défense et leur explique, citant Richelieu : « On ne peut sans puissance sur mer ni profiter de la paix ni gagner une guerre. » Et de préciser : « Il importe que nous ayons un outil de défense qui soit, en particulier dans le domaine maritime, à la fois un outil de présence, un outil de cohérence et un outil de force. Désormais, sans l’enjeu maritime, on est en dehors des grands enjeux. » Lorsqu’il descend de l’estrade, il est accueilli par le chef d’état-major de l’armée de terre, le général Bertrand Ract-Madoux, qui lui fait le coup du bourre-pif en pleine paix en lui lançant un vigoureux « excellent discours, Monsieur le Ministre de la Marine ». Gloups !

Bouc émissaire ou dindon de la farce ?

Alors que le clairon sonne pour la préservation, à son niveau actuel, du budget des forces armées françaises de 2014 à 2019, qui sera discuté vendredi à l’Élysée par un conseil de défense réuni autour de François Hollande, l’armée de terre a le sentiment – sans doute pas complètement infondé – que c’est elle qui va payer la note la plus salée, aussi bien pour les effectifs que pour les matériels. C’est elle qui est….

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