MÉLI-MÉLO DE GENDARMES ET POLICIERS

Le syndicat Unité SGP Police FO s’oppose à la fermeture arbitraire de huit commissariats dans le cadre d’un nouveau redéploiement police-gendarmerie.

«C’est la troisième fois que le commissariat de Dinan est menacé de fermeture et, cette fois-ci, ce n’est même pas par notre hiérarchie mais par la presse qu’on l’a appris», dénonce Didier Wallerand, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police FO dans les Côtes-d’Armor.

Le projet de redéploiement police-gendarmerie a été dévoilé par le ministre de l’Intérieur lors de ses vœux aux forces de l’ordre le 8 janvier. Le plan semble ubuesque. Huit circonscriptions de police couvrant dix-neuf communes basculeront en zone gendarmerie [1]. À l’inverse, neuf brigades de gendarmerie couvrant dix-sept communes passeront en zone police [2].

Officiellement, il s’agit de mieux répartir les forces de sécurité publique sur le territoire. Schématiquement, les gendarmeries sont implantées en zone rurale et les commissariats en zone urbaine. Mais certaines communes dotées d’un commissariat se retrouvent isolées en zone gendarmerie et réciproquement. Ces équipements vont fermer. Pour compenser, les effectifs seront renforcés dans la zone, mais insuffisamment. À Dinan, par exemple, les 49 policiers intra-muros seront remplacés par 20 gendarmes affectés à un territoire beaucoup plus vaste.

GRANDE MANIFESTATION LE 19 MARS

Pour FO, majoritaire dans la police nationale, il s’agit plutôt de réaliser des économies budgétaires. «Les frais de fonctionnement du ministère de l’Intérieur ont été réduits de 24% en deux ans, explique Henri Martini, Secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO. Il veut faire des économies sur les effectifs et l’immobilier, et les transférer vers le ministère de la Défense qui a un budget plus important; c’est un jeu d’écriture au détriment de la population et du personnel. C’est d’autant plus illogique que ce redéploiement coûtera cher. Des primes de déplacement devront être versées et il faudra créer de nouvelles infrastructures.»

«Nous n’avons pas entendu d’arguments tangibles pour justifier ce redéploiement, poursuit Didier Wallerand. Le pire, c’est que…

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[1] Guebwiller (Haut-Rhin), Dinan (Côtes-d’Armor), Castelnaudary (Aude), Thouars (Deux-Sèvres), Romorantin (Loir-et-Cher), Persan-Beaumont (Val-d’Oise), Saint-Gaudens (Haute-Garonne) et Capesterre-Belle-Eau (Guadeloupe).

[2] Plérin (Côtes-d’Armor), Vineuil (Loir-et-Cher), Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine), Champigneulles (Meurthe-et-Moselle) et plusieurs localités dépendant de Cergy et de Gonesse (Val-d’Oise).

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