La part de sa richesse nationale consacrée par la France à ses armées n’a cessé de chuter depuis les débuts de la Ve République.
Pour étayer sa demande de maintien du budget de la défense à 1,5 % du PIB, le président de la commission sénatoriale des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées Jean-Louis Carrèrea diffusé le 13 mars un intéressant tableau. Il recense notamment les budgets de la défense des cinquante-trois dernières années, en démarrant en 1960. À cette époque, le général de Gaulle est au pouvoir depuis deux ans, la guerre d’Algérie atteint des sommets en moyens humains et matériels déployés, tandis que la France tire sa première bombe atomique en avril.
Extraordinaires efforts
Sous la houlette du premier président de la Ve République, elle a engagé des efforts démesurés pour se doter – en partant de zéro ou presque – non seulement de l’arme atomique, mais aussi des vecteurs permettant de la lancer : des bombardiers Mirage IV, des sous-marins à propulsion nucléaire type Redoutable, des missiles M1 tirés en immersion, bientôt rejoints par des missiles SSBS tirés depuis le plateau d’Albion, sans oublier les engins Pluton de l’armée de terre ! Les armements classiques ne sont pas oubliés puisque la France lance au début de la décennie deux porte-avions, le Foch et le Clemenceau, tandis qu’elle termine les dotations en armements modernes des armées de terre et de l’air. Ces extraordinaires efforts technico-militaires simultanés ont alors mobilisé des ressources absolument énormes : 5,44 % du PIB en 1960. Cet exceptionnel coup de rein, exprimant la volonté farouche du général de Gaulle de se doter des moyens militaires lui permettant d’asseoir la « grandeur » de la France à l’international, a ensuite connu une véritable chute libre.
Des années Giscard favorables
Quand le Général quitte le pouvoir en 1969, la part du PIB consacrée à la défense est inférieure à…
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