Communiqué de l’ASAF du 13/01/2013

Les opérations militaires lancées ces dernières heures – tant par l’Armée Française que par le Service Action de la DGSE – au Mali, en République Centrafricaine (RCA) et en Somalie, rappellent que la France doit disposer, en permanence, d’une force armée bien équipée et entraînée, possédant un large éventail de capacités pour agir efficacement face à des adversaires difficiles et dans des pays très différents et souvent éloignés.

Cela implique des effectifs suffisants dès le temps de paix, afin de pouvoir agir dans la durée car le terme d’une opération est rarement prévisible au moment de son déclenchement

L’actualité internationale rappelle donc aux « stratèges en chambre » qu’il est illusoire et mensonger d’affirmer que l’on peut prédire aujourd’hui l’échéance, la nature, la forme, la durée et l’intensité des conflits dans lesquels la France sera ou devra s’engager.
C’est pourquoi notre pays doit consacrer à sa défense militaire les ressources suffisantes pour, détenir, préparer, et le cas échéant engager les moyens lui permettant de garantir son intégrité territoriale et d’assurer la protection de sa population ainsi que la défense de ses valeurs et de ses intérêts stratégiques.

A cet égard, il est regrettable que suite aux réductions budgétaires antérieures ininterrompues depuis 30 ans, l’aviation légère de l’armée de Terre ne dispose pas encore d’hélicoptères Tigre équipées de missile antichar longue portée, plus manœuvrant et mieux protégés que les Gazelles en dotation.
Les dividendes de la paix d’hier se paient, comme toujours, au prix du sang des jeunes Français aujourd’hui.

L’ASAF à travers ses milliers d’adhérents dont 500 associations – civils et militaires, d’active et de réserve, de jeunes et d’anciens, d’hommes et de femmes – assure l’Armée française et le Service Action de la DGSE de son soutien indéfectible.
Elle leur dit la fierté qu’éprouve l’immense majorité des Français pour le courage et la valeur opérationnelle de ses soldats, connaissant la complexité des engagements actuels et le fanatisme  sauvage de leurs adversaires.
L’ASAF estime que les opérations de guerre qui sont menées aujourd’hui et se prolongeront demain s’inscrivent dans un combat pour la défense des intérêts supérieurs du pays ; c’est  un combat pour la France.

L’ASAF considère enfin que l’Afrique, abandonnée par la France depuis plusieurs années, doit redevenir, avec le Moyen Orient, une zone d’intérêt prioritaire.
Elle demande que notre pays déploie à nouveau en permanence dans l’immense zone sahélienne, des forces conventionnelles dissuasives et des unités militaires destinées à la formation des forces indigènes,  pour anticiper et prévenir au mieux les situations telles que nous les connaissons aujourd’hui au Mali et en RCA et qui peuvent se développer demain dans d’autres pays d’Afrique francophones avec lesquels nous avons tant de liens.

REDACTION de l’ASAF

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