Depuis la mi-décembre, le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie de Céret compte un nouveau membre dans ses rangs. Jeune, toujours partant, et les pattes bien sûr terre. Oui, les pattes. Car Gibson, c’est son nom, est un malinois. Dévoué, crocs et âme, au chef Mickaël Poussard à qui il a été ‘marié’ au centre national d’instruction cynophile de Gramat, dans le Lot.
Attribués l’un à l’autre à la suite de test physiques, pour chacun, et psychologiques, pour l’humain. En guise de lune de miel, Mickaël et Gibson ont eu une dizaine de jours pour faire connaissance. « C’est le temps des jeux et des promenades. Puis vient l’entraînement à proprement parler : 14 semaines de formation, avec des courses de 8 km, le pistage, le mordant et l’obéissance… C’est très physique. Avec la disponibilité et la pédagogie, c’est l’une des qualités principales pour être maître de chien ».
« Un chien qui montre les dents, on n’a pas envie de s’y frotter »
Du haut de ses 19 mois, Gibson est déjà un redoutable professionnel. « C’est un chien très sociable, ce qui est un avantage car il connaît tous les militaires du Psig, et je veille à ce qu’il le reste. Mais sans franchir une certaine limite : sa mission est de défendre son maître, et ceux qui travaillent avec lui ».
Gibson, effectivement, est une ‘arme’, qui n’est utilisée qu’en dernier ressort.« C’est pour nous un renfort très intéressant, avec un spectre d’utilisation assez large. C’est surtout un appui indéniable en matière de dissuasion : un chien qui montre les dents, on n’a pas envie de s’y frotter », confirme l’adjudant-chef Bruno Gutmann, chef de peloton adjoint au Psig de Céret. Et si l’agresseur insiste, il goûtera à la puissante mâchoire de Gibson. « A ce moment-là, la seule façon de faire lâcher prise au chien, c’est de remonter jusqu’à son collier ; dire ‘halte’ ne suffit pas ! », confirme Mickaël Poussard.
Mais les militaires du Psig ne sont pas les seuls à se réjouir de l’arrivée du maître de chien et de son malinois : après six mois sans….
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