Gazelle et militaires ont investi la place Saint-Roch, hier. La 8e campagne vise à recruter 10 000 soldats.
Un hélicoptère Gazelle posé au beau milieu de la place Saint-Roch, des militaires en tenue de camouflage tout autour…
La 8e campagne de publicité de recrutement, officiellement lancée hier matin par le chef d’état-major des armées à Paris, n’est pas passée inaperçue en ville. Cela tombe bien : cette mise en scène avait pour but de taper dans l’œil des jeunes Montois. « L’objectif, c’est d’être vu, confirme l’adjudant-chef Jean-Paul Buffel, chef du Cirfa (Centre d’information et de recrutement des forces armées des Landes). Nous sommes là pour communiquer dans un premier temps. »
Cette année, l’armée mise sur la génération Internet. Les jeunes sont invités à se rendre sur le site sengager.fr. « Le but est de les faire venir dans un Cirfa mais essentiellement à travers Internet, depuis leur smartphone, leur tablette, leur ordinateur. »
Frilosité à s’expatrier
Ils peuvent également se rendre au Cirfa, situé à l’entrée de la caserne Bosquet, juste à côté de la médiathèque. Chaque année, à Mont-de-Marsan, une centaine de jeunes y sont recrutés. « On monte un dossier et surtout on l’envoie à Bordeaux pour passer une série de tests : médicaux, sportifs, psychotechniques et un entretien de motivation. »
L’Armée de terre recrute 10 000 soldats et pour cela les « touches » doivent être nombreuses. « On doit contacter au moins 120 000 jeunes pour recruter 10 000 militaires en 2013. » Les choses ne sont pas toujours simples. Les militaires se heurtent à un manque de visibilité. « Pas à Mont-de-Marsan, car c’est une ville où l’on croise des militaires au quotidien, note l’adjudant-chef. Mais il y a des villes où ce n’est pas le cas, comme Auch, notamment. Cette désertification fait que l’armée peut ne plus être le premier réflexe des jeunes. »
Autre difficulté, lando-landaise, cette fois : une frilosité à s’expatrier. « Il y a d’énormes réticences par rapport aux contraintes du métier. Je dis souvent que nous faisons partie de l’armée française, pas de l’armée landaise. Les frontières de la France, ce peut être aussi la frontière brésilienne. Les jeunes sont appelés en Guyane, en Guadeloupe, etc. C’est notre plus gros souci. »
Les risques inhérents au métier, en revanche, ne semblent pas être un frein. « Si le jeune signe, il va être militaire. Si le président de la République décide d’un déploiement sur un conflit, obligatoirement, il faut exécuter. »
La question est d’ailleurs….
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