Certes François Hollande est très impopulaire, il s’est écroulé dans les sondages à des niveaux rarement vus de mémoire de journaliste, mais tout de même, de là à craindre que le ras le bol soit arrivé à un tel degré qu’il faille désarmer les militaires durant la visite du Président à Olivet…
Notre confrère Jean-Dominique Merchet (1) de Marianne, révèle l’info, et on le sent légèrement remonté :
Jean-Dominique Merchet : « les militaires ont été désarmés durant la visite de François Hollande à Olivet. Les armes individuelles ont été temporairement « démilitarisées ». Une mesure exceptionnelle et vexatoire. »
C’est donc pour éviter un danger que les militaires ont été neutralisés.
Jean-Dominique Merchet : « Selon nos informations, des mesures exceptionnelles de sécurité ont été prises par l’autorité militaire, à l’occasion de la visite mercredi du chef de l’Etat au 12ème régiment de cuirassiers d’Olivet (Loiret), pour la cérémonie des voeux aux armées. »
Sécurité exceptionnelle ? Les services chargés d’assurer la sécurité du président français craignent donc qu’il soit abattu par un soldat de l’armée française ?
Jean-Dominique Merchet : « Les Famas, 7.62, 12.7 seront montés sans percuteur. Les PA seront montés sans platine », indique une note interne dont le journaliste a eu connaissance.
Jean-Dominique Merchet : « cette décision… a froissé de nombreux militaires, estimant que le chef des armées mettaient en doute leur loyauté. »
Froissé, on le serait à moins. Il est choquant d’apprendre que le plus haut responsable français ne se sent pas en sécurité parmi ceux qui sont chargés de défendre la France, mettant leur vie en danger et s’exposant en première ligne. Ce n’est pas Montebourg avec ses petits bras potelés.
Jean-Dominique Merchet : « Le Groupement de sécurité du président de la République (GSPR) a, selon une source bien informée, formulé la « demande habituelle de ne pas avoir de muntions dans les chargeurs »… ce qui est le simple bon sens. »
Là où cela se complique : « Selon cette même source, l’idée de faire « sans les culasses et les percuteurs » serait une « initiative des armées ». »
Jean-Dominique Merchet : « Il semble qu’il s’agisse d’une initiative locale, au niveau du régiment, dont le chef de corps connait pourtant bien les procédures de l’Elysée, où il a été aide de camp. « C’est ceinture et bretelles » ironise un proche du dossier ! »
Donc au niveau local, au niveau du régiment, le chef de corps a jugé, allant au delà des demandes « habituelles » du GSPR, que la sécurité devait être renforcée.
Le chef de corps du 12ème régiment de cuirassiers d’Olivet sait-il des choses, a-t-il entendu des rumeurs, qui n’auraient pas été rapportées au GSPR ?
Jean-Dominique Merchet : « Il faut remonter aux débuts du premier septennat de François Mitterrand pour trouver une telle procédure de défiance. »
Serait-ce une tradition socialiste en particulière et de gauche en général que de se méfier de l’armée ?
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info