Monsieur le ministre, cher Jean-Marie,Mesdames et Messieurs les élus,M. le chef d’état-major des armées,M. le délégué général pour l’armement, M. le secrétaire général pour l’administration, Messieurs les chefs d’état-major, M. le directeur général de la gendarmerie nationale,M. le chef du contrôle général des armées,MM. les inspecteurs généraux, MM. les directeurs généraux et directeurs, MM. les officiers généraux,Mesdames et Messieurs les représentants du corps diplomatique, Mesdames et Messieurs les industriels,Mesdames et Messieurs les représentants des organisations syndicales,Mesdames et Messieurs les journalistes,Mesdames et messieurs les officiers, sous-officiers, militaires du rang et personnels civils de la Défense,Mesdames et Messieurs,
C’est une tradition en début d’année de formuler des vœux.J’ai eu l’occasion en quelques sortes déjà d’adresser mes vœux aux armées en étant le 31 décembre en Afghanistan dans la FOB TORA pendant que toi Jean-Marie tu étais en Afrique. J’ai passé mon meilleur jour de l’an probablement de toute ma vie. C’était un moment de fraternité, de chaleur, bref un moment unique et merveilleux.Mais c’est le moment de vous souhaiter à toutes et à tous mes vœux les plus chaleureux de bonheur, de santé et de réussite, tant pour vous-mêmes que pour vos familles et pour tous ceux qui vous sont chers.Permettez-moi aussi d’adresser plus particulièrement mes vœux au général GEORGELIN, le chef d’état-major des armées (CEMA), et de lui redire ma confiance et mon souhait que l’année 2009 nous permette de continuer à travailler dans cette même ambiance que nous l’avons fait depuis 20 mois.Pour la Défense, mon vœu est on ne peut plus simple : qu’elle reste demain une Défense de premier plan, capable à la fois de défendre nos valeurs, de préserver nos intérêts et de protéger nos concitoyens.
C’est mon vœu mais c’est surtout mon ambition, ma responsabilité de ministre, mais c’est aussi la vôtre chacun dans sa fonction.Ce que je souhaite, c’est une Défense réactive, moderne, bien équipée, plus ouverte sur le monde et sur son environnement, capable de mener seule ou à plusieurs des missions dont chacun sait qu’elles sont toujours plus larges et plus exigeantes.Pour cela, je sais pouvoir compter sur vous, je sais pouvoir compter sur l’ensemble du personnel de la Défense.La Défense, ce sont des femmes et des hommes, des militaires mais aussi des civils compétents, disponibles, fiers de servir leur pays, courageux jusqu’au péril de leur vie, sachant faire rimer rigueur avec solidarité, exigence avec générosité. Parce que la France a quelque chose à dire,parce que la France défend des valeurs universelles,parce que la France est une voix qui est attendue, qui porte, qui est écoutée dans le monde,parce que la France a le devoir de demeurer une puissance militaire de premier plan,renoncer à notre effort de Défense, ce serait renoncer à agir, ce serait renoncer à peser sur les affaires du monde, ce serait tout simplement démissionner de ce que nous sommes nous, la France.Ce n’est pas l’idée que je me fais de notre pays.
Ce n’est pas l’idée que vous vous faites, je le sais, de notre pays.Mesdames et messieurs,En 20 mois – 20 mois déjà – nous avons engagé un nombre de chantiers considérable, un travail colossal qui parfois me fait penser à Sisyphe tant il faut essayer de porter les choses et avoir le sentiment qu’entre le moment de la décision et l’exécution, la mise en œuvre… que c’est dur parfois.Rappelez-vous : un état des lieux demandé par le Président de la République et par le Premier ministre, la revue des programmes, le Livre Blanc, la nouvelle gouvernance, la réforme de l’organisation du ministère présentée le 6 avril, la carte militaire présentée en juillet, le plan en faveur de l’export, le plan PME, le plan égalité des chances, le plan environnement.Et bien pour l’année 2009 je ne vous promets qu’une seule chose : on va continuer sur le même rythme et si on peut faire plus on le fera.Car, mesdames et messieurs, les défis qui sont devant nous sont immenses, à la mesure de la complexité du monde et des menaces auxquelles nous devons faire face.Et vous voyez bien que contrairement à ce qu’on racontait après la chute du Mur de Berlin ce n’est pas la fin de l’Histoire, et ce n’est pas un monde plus tranquille dans lequel nous vivons aujourd’hui.
Ces défis, j’en vois quatre principaux pour lesquels il nous faut des réponses.I- Tout d’abord le défi sur le plan des opérationsJe veux saluer la mémoire de nos 20 soldats français morts cette année encore pour la France, j’ai une pensée toute particulière pour tous ceux qui ont été blessés, et pour leurs familles. En dépit du traumatisme que nous avons vécu, j’ai en mémoire encore le comportement admirable, héroïque, individuel de nos soldats dans la vallée d’Uzbin.Je veux leur dire et je veux dire à leurs familles que la France n’oublie pas leur engagement, que leur sacrifice n’a pas été vain.J’ai également une pensée aujourd’hui pour nos soldats engagés au Gabon et pour leurs familles à la suite du tragique accident qui s’est produit samedi soir au large du Gabon lors d’un exercice conjoint avec les forces armées gabonaises.
Chaque fois que nécessaire, la Défense a répondu présent.Je pense à la sécurité de nos ressortissants, en France et partout dans le monde, avec la libération des otages du « Ponant » et du « Carré d’As », menée de main de maître par le CEMA sous les ordres du Président de la République, mais aussi menée de main de maître par celles et ceux qui ont opéré.Je pense aux missions de sécurité intérieure auxquelles nous participons, comme la lutte contre l’orpaillage clandestin en Guyane avec la formidable coopération entre la gendarmerie et les forces armées (opération HARPIE), qui prouve s’il était besoin de le rappeler que les gendarmes sont des militaires et doivent demeurer des militaires, ou encore le plan VIGIPIRATE.Je pense au secours que nous avons apporté régulièrement aux populations civiles, comme à Haumont après les tornades d’août dernier. Je pense enfin bien sûr à nos engagements internationaux.
Sous les bannières tricolore, européenne, celles de l’OTAN ou de l’ONU, au Liban, au Kosovo, au Tchad, en Côte d’Ivoire, au large de la Somalie ou ailleurs, seule ou avec ses alliés, la France mobilise ses militaires pour honorer ses engagements et contribuer à la stabilité de la planète. Et permettez-moi de le dire : les militaires le font bien et je suis fier d’être leur ministre. Compte tenu des temps qui évoluent en permanence, nous devons adapter cette présence, nous devons adapter nos contingents à la situation politique et militaire de chaque théâtre. C’est pourquoi, dans le cadre des nouvelles dispositions constitutionnelles, le Premier ministre prendra la parole au Parlement le 28 janvier prochain pour présenter les décisions prises par le Président de la République et le Gouvernement sur nos opérations extérieures, décisions qui visent à resserrer et à toiletter nos dispositifs en fonction de la situation de chaque théâtre.Bien sûr, un théâtre a plus particulièrement occupé le devant de la scène : l’Afghanistan.J’ai eu l’occasion de m’exprimer sur notre engagement à de très nombreuses reprises.Je voudrais simplement vous rappeler ceci.
Notre présence en Afghanistan est légitime. Nous intervenons à la demande de nos amis afghans et sous mandat de l’ONU – mandat renouvelé chaque année – avec 24 autres Etats membres de l’Union européenne. Le Parlement, à la fin de l’année dernière, a voté la prolongation de notre engagement. C’est un élément essentiel pour nos soldats déployés sur le théâtre que de savoir que la nation toute entière est derrière eux.Notre cause y est juste, elle est celle des valeurs qui sont les plus fondamentales pour notre pays : les droits de l’Homme, la dignité de la femme, la paix, la démocratie.Notre mission est indispensable. Indispensable pour les Afghans, qui ont le droit de connaître enfin la paix. Indispensable pour les Français eux-mêmes, car leur sécurité se joue en grande partie dans cette région, l’une des plus instables au monde.Je veux donc redire que notre détermination est intacte, et nous aurons en 2009 deux grands rendez-vous :- la poursuite du transfert de la sécurité du pays aux Afghans eux-mêmes, ce qu’on appelle le processus « d’afghanisation », puisqu’après Kaboul, c’est toute la région Centre qui passera sous contrôle de l’ANA dans le courant de l’année ; – des élections, présidentielles puis législatives : elles seront l’occasion de marquer le chemin accompli.
Au-delà de l’action de nos militaires d’active, je veux également saluer toutes celles et tous ceux qui, au sein de la réserve militaire, s’engagent au même titre que les militaires d’active pour assurer la protection de nos concitoyens.L’année qui commence sera aussi l’occasion de consolider notre réserve militaire, dossier sur lequel tu t’es beaucoup investi je le sais, cher Jean-Marie BOCKEL, en lui assurant un entraînement et une formation à la hauteur de la diversité de ses missions.II- Le deuxième grand défi, c’est celui de la modernisation du ministère.Nous avons lancé l’une des réformes les plus ambitieuses de ces dernières décennies. Elle s’inscrit dans la réforme de l’Etat voulue par le Président de la République.Elle s’inscrit dans la nécessaire adaptation de notre outil de Défense aux enjeux d’aujourd’hui et de demain.2008 a été l’année des décisions, souvent lourdes à prendre. 2009 sera celle de leur mise en œuvre.
Nous avons lancé pas moins de 37 chantiers, comme l’expérimentation des Bases de Défense, la réorganisation des achats (15 millions d’économie identifiés en 2008, 60 millions attendus à partir de 2009), la modernisation des structures de paye des personnels, la réunification des Centres d’Information et de Recrutement des Forces Armées (CIRFA), déjà effective, la réorganisation des MCO terrestre et aéronautique, l’externalisation d’un certain nombre de fonctions de soutien, la simplification des échelons intermédiaires, la mutualisation des plates-formes logistiques, ou encore la création d’une Agence interarmées de Reconversion du personnel.Nous avons un objectif : nous améliorer sans cesse et faire en sorte que sur ces 37 chantiers nous progressions de façon significative durant l’année 2009.Dans cette optique, nous allons resserrer notre outil pour le rendre plus collectif et collégial dans son organisation.Concrètement, cela signifie en particulier :- un site unique pour regrouper les différentes composantes du ministère autour du ministre : c’est le projet Balard.
Nous avons déjà défini les effectifs concernés, nous avons lancé une étude sur les regroupements fonctionnels des services, la mise en œuvre d’un partenariat public-privé qui sera bientôt approuvée par le Ministère de l’économie et des finances, ce qui va nous permettre de lancer les consultations en vue du choix du groupement d’entreprises. Je veux un projet qui soit un grand trait architectural pour la France, pour Paris, et qui soit à la hauteur de ce que doivent être notre Défense et nos armées dans le pays ;- une gouvernance renouvelée, avec notamment la création d’un comité exécutif et d’un comité ministériel d’investissement, ou encore les réflexions en cours sur l’évolution des décrets de 2005 sur l’organisation de l’ensemble du ministère, et notamment la définition des responsabilités du ministre et de ses grands subordonnés. Je souhaite que ce nouveau décret soit prêt à la fin du trimestre ;- une nouvelle carte militaire : je l’ai annoncée il y a six mois et les premières mesures interviendront dès l’été prochain.
Le Président de la république sera demain sur un des sites, à Sourdun, pour voir la mise en œuvre de ces décisions ;- le lancement de l’expérimentation des onze Bases de Défense depuis le 1er janvier, avant leur généralisation en 2011.- et nous avons en 2009, je le cite mais c’est tout un symbole, la première promotion unique du Service de Santé des Armées à Lyon. Cela fait 25 ans qu’on doit le faire, et bien on l’a fait.Pour cela, nous avons défini un cadre budgétaire ambitieux, et même historique s’agissant de notre ministère : le budget 2009 est en hausse de 10%, de 21% sur les équipements, avec les crédits du plan de relance.J’en profite pour rappeler une nouvelle fois que la Défense est une des grandes priorités nationales pour le Président de la République :- les ressources exceptionnelles nous permettent de financer la bosse budgétaire héritée des gestions passées ;- 100% des économies que nous effectuerons sur notre structure nous reviennent, ce qui fait de notre ministère une exception.
Cela nous permet de faire un effort massif en faveur de la condition du personnel, avec des revalorisations indiciaires et indemnitaires pour 89 millions d’euros en 2009. Et j’assume le choix d’avoir privilégié les petites soldes de chaque catégorie sur les autres pour cette année. Pour les civils, nous avons lancé un plan de requalification ambitieux, et nous aurons fini dans deux ans la titularisation sur deux ans des personnels de droit privé dits « agents Berkani ». Je m’y étais engagé, nous l’aurons finie en 2010.En 2009, la nouvelle LPM, touche finale de tous ces chantiers, sera à la fois l’expression de toutes les réformes en cours, mais aussi l’expression d’une Nation qui s’engage pour les prochaines années par le vote du Parlement.Cet immense mouvement, je suis conscient qu’il représente un effort important pour la Défense. Il s’accompagne donc d’un plan massif pour tous les personnels. Les dispositions sont prises ou en voie de l’être pour les derniers décrets qui tomberont dans les jours qui viennent, et ce sont 140 millions d’euros de mesures d’aides au départ et à la mobilité pour le personnel du ministère.Ainsi, mesdames et messieurs, ce n’est pas une réforme de plus.Cette réforme, c’est celle de la Défense, faite pour la Défense.
Elle ne se fera qu’avec l’engagement de tous, civils et militaires.Elle est la condition de notre leadership demain, et il n’y avait pas d’autre choix.III- Le troisième défi, c’est une Défense qui reste dans la société, ni à côté, ni à part.La Défense, ce n’est pas un vase clos, avec ses règles de fonctionnement propres.La Défense fait partie intégrante de la société, elle a le devoir d’être un acteur de ses préoccupations.Préoccupations économiques, d’abord : – la Défense est un acteur majeur du plan de relance de notre économie : 2,4 milliards d’euros supplémentaires vont être affectés à l’équipement et à la recherche en 2009-2010. Quatre axes majeurs : une réduction significative de notre report de charge (500 millions), une augmentation de l’effort de recherche (110 millions), un effort exceptionnel de remise à niveau du patrimoine immobilier (220 millions), et une accélération des programmes d’équipement prévus par le Livre blanc (1,4 milliards) ;- mais le dynamisme de notre économie et de notre industrie de défense, c’est aussi notre commerce extérieur. Sur les exportations, nous ne pouvons pas relâcher notre effort. En 2008, l’objectif, c’était 6 milliards d’export. Nous l’avons tenu, et même fait mieux, avec 6,3 milliards en 2008 contre 5,5 en 2007, ce qui est la meilleure année depuis 2000.
Et nous voulons faire mieux en 2009, et nous ferons mieux et je veux que la France revienne au même niveau que nos amis britanniques.Je peux vous assurer, et je le dis aux industriels, que je continuerai à faire le tour du monde pour défendre nos fleurons. Quelle que soit la fatigue, je n’hésiterai pas à prendre l’avion pour défendre tel ou tel programme qui se trouve sur la sellette lors de la décision finale. Car la décision d’achat par un pays dépend de la qualité du produit bien entendu, du prix du produit, mais c’est aussi un acte politique. Il faut les deux : l’industriel et le politique. S’il en manque un, c’est notre position qui s’affaiblit. C’est pourquoi j’ai lancé une vaste réforme de nos procédures en matière d’exportations. Il fallait en moyenne 80 jours pour traiter un dossier d’export, il en faut moins de 40 aujourd’hui. Nous avions 30% de dossiers ajournés, nous n’en avons plus que 7%.
Et nous avons lancé les procédures globales d’autorisation.Enfin, 50% des demandes déposées par les industriels se font « en ligne » : c’étaient moins de 3% il y a deux ans ;- autre chantier en cours : le programme en faveur des PME. 2009 verra l’aboutissement du chantier crucial sur les clauses de sous-traitance. Je compte sur l’intelligence des grands maîtres d’œuvre pour conclure rapidement sur le dernier point d’achoppement : le partage de la propriété intellectuelle.J’ai demandé par ailleurs au DGA de proposer un dispositif de soutien à la R&T duale, au-delà des études amont. Et je lui ai demandé aussi que dans le cadre de ces programmes qui touchent à la fois les activités militaires et civiles, nous nous rapprochions des régions pour favoriser les programmes de recherche qui pourraient être cofinancés par les régions et le ministère de la Défense. Nous sommes en train de mener une expérimentation avec la région Aquitaine.
Enfin, les PME sont bien sûr concernées au premier chef par les mesures du plan de relance : nous avons veillé à choisir des programmes qui puissent directement concerner l’activité des PME. Préoccupations sociales, ensuite. Là encore, nous avons une responsabilité particulière, comme l’a montré par exemple la réouverture l’an dernier de l’Ecole des Mousses.C’est pourquoi, dès mon arrivée, j’ai mis sur pieds un ambitieux plan pour l’égalité des chances. Il prendra en 2009 son rythme de croisière et permettra à 600 jeunes issus de milieux défavorisés de bénéficier d’un suivi scolaire ou professionnel, contre environ 200 en 2008. Par ailleurs, j’annoncerai dans quelques semaines le contenu du plan handicap du ministère, avec comme objectif d’être à 6% au cours de l’année, alors que nous étions à un peu plus de 5% en 2007.
Préoccupations environnementales, enfin, avec la mise en œuvre du plan d’action environnement, contribution de la Défense à l’immense chantier sur l’environnement.Nous avons réalisé un bilan carbone de l’îlot Saint-germain. Nous en nous mettrons les conclusions en œuvre dès cette année. Par ailleurs, nous avons effectué à l’automne un audit environnemental complet de quatre sites pilotes : l’Ecole Polytechnique, le camp de l’armée de terre de Mailly, la base aérienne d’Orléans-Bricy et le parc d’hydrocarbures du Lazaret, près de Toulon.En 2009, outre les propositions du bilan carbone, les nouvelles constructions intégreront les standards Haute Performance environnementale (HPE), et nous poursuivrons la régularisation des installations classées.IV- Enfin, 2009 verra le défi d’une Défense qui agit de moins en moins seule.Une Défense moderne, c’est une Défense capable d’agir efficacement en coalition, c’est une Défense capable d’adapter ses équipements et son fonctionnement à ceux de ses partenaires et de ses alliés pour les rendre compatibles.
Avec 2008 s’est achevée la présidence française de l’UE.Elle a marqué une véritable relance de l’Europe de la Défense.On l’a vu avec la crise géorgienne, la lutte contre la piraterie ou la crise financière : l’Europe est capable de peser sur les affaires du monde, elle est capable de peser davantage que les Etats-Unis, dès lors qu’elle le veut et dès lors qu’elle est unie. C’est dans cet esprit que nous avons voulu placer la relance de l’Europe de la Défense : d’abord sous l’angle des avancées concrètes. « Erasmus » militaire, groupe aéronaval européen, flotte européenne de transport, renforcement du rôle de l’Agence européenne de Défense, lancement du programme spatial MUSIS, coordination de la surveillance maritime : voilà un certain nombre d’avancées lors de la Présidence française, et je sais qu’un certain nombre d’entre vous y ont beaucoup contribué.2009 doit être l’année de la concrétisation de ces initiatives.Pourtant, vous le savez, il reste beaucoup à faire pour bâtir une Europe capable d’assumer au plan politique le poids cumulé de ses membres, capable de défendre ses intérêts et ses valeurs d’une seule voix sur la scène mondiale.
Chacun sait à quel point l’Europe de la Défense a encore franchir de nombreux paliers avant d’être une puissance capable de compter.Enfin, dans quelques mois se tiendra à Strasbourg et Kehl un Sommet de l’OTAN.Il sera l’occasion pour la France de rappeler qu’il ne sert à rien d’opposer OTAN et Europe de la Défense.Les deux sont complémentaires, et c’est parce que nous avons cessé de les opposer que nous avons pu faire évoluer et progresser l’Europe de la Défense. Nous avons besoin des deux. C’est toute la démarche du Président de la République : un partenariat transatlantique rénové pour une grande ambition européenne.Mesdames et messieurs,Notre outil de défense change, évolue profondément dans ses structures, s’adapte au contexte géostratégique, s’engage sur des chantiers nouveaux.
Et il change grâce à vous, grâce à votre détermination, grâce à votre implication.Je sais pouvoir compter sur les femmes et les hommes de la Défense, civils et militaires, pour aborder ces échéances avec confiance, avec conviction et avec professionnalisme.Winston CHURCHILL disait : « un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté ».Je suis un optimiste, et je suis certain que nous saurons réaliser ensemble l’ensemble des chantiers qui sont en cours.Alors à toutes et à tous, à toi mon cher Jean-Marie avec qui nous avons des relations de confiance et j’allais dire amicales et excellentes, je souhaite une bonne et heureuse année 2009, et une bonne santé car comme vous le voyez il y a du pain sur la planche.Je vous remercie.
Seul le prononcé fait foi
Source: Ministère de la défense