Djibouti: retour sur l’affaire du légionnaire mort et du lieutenant incarcéré

Un homme est mort et son chef est en prison. Le drame s’est déroulé à Djibouti, dans le huis clos de la Légion étrangère, et il n’y a pas eu d’omerta militaire, bien au contraire. Voilà l’affaire, mais faut-il l’appeler du nom de la victime, Jozef Svarusko, ou de celui de l’officier aujourd’hui détenu à la Santé, Monsieur M…………. ? Jozef Svarusko aurait eu 26 ans le 7 juillet dernier. Il est mort le 5 mai, dans la caillasse de Djibouti, des suites d’une «hémorragie digestive haute», vraisemblablement provoquée par un très sérieux coup de chaleur. Sa température interne atteignait alors 43,7 ° et les médecins n’ont pas pu le sauver. Avant de perdre connaissance, tombant la face en avant sur un buisson, il criait «l’eau, l’eau, l’eau» et «santé, santé».

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Cette publication a un commentaire

  1. Jean

    J’avais eu des échos de cette affaire mais je ne m’y suis intéressé que récemment. Beaucoup de choses ont été publiées à ce sujet avec des visions différentes. Le plus souvent on s’aperçoit qu’elles charges le lieutenant mis en examen. Ce dernier serait il le seul responsable ? Je m’étonne que l’on ne cherche pas à prendre un peu de recul.
    QUand à l’article de Libération paru sur secret défense, lorsqu’on prend du recul, on s’aperçoit que :

    1) Les causes de la mort ne sont pas les coups ni la privation d’eau.
    2) Le légionaire décédé a probablement été victime d’une erreur de recrutement.
    3) Les faits se sont déroulés à un moment où les soldats ne devaient pas être en forme (au lendemaind es fêtes de Cameron lors desquelles le jus d’orange n’a pas dû beaucoup circuler).
    4) L’armée souhaire « faire un exemple ». Bizarre non ? Ne doit on pas attendre que la justice rende ses conclusions et définisse les responsabilités des uns et des autres ?
    5) UNe incarcération 7 mois après les faits d’un soldat qui s’il avait voulu fuire en aurait eu largement le temps. Comment justifier cette incarcération ?

    Bref, une affaire complexe dont nous n’avons pas encore eu tous les tenants et les aboutissants. En attendant, il faut respecter la présomption d’innocence de ce lieutenant qui s’il a commis des erreurs, les assume et ne suit pas ses responsabilités. Un homme d’honneur qui avait choisi de servir son pays au péril de sa vie et qui portera cette mort qui semble accidentelle au regard de l’autopsie.

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