En apportant le drapeau tricolore sur la base de Tora, les troupes françaises officialisent leur départ effectif de Surobi. Une étape cruciale.
Le départ effectif des derniers soldats français de la province de Surobi, à l’est de Kaboul, marque le début de la fin d’une longue présence française en Afghanistan. Le contrôle opérationnel de la région avait été rendu en avril à l’armée afghane, mais ce départ officialise le terme de la présence française dans cette région. Le 16 novembre 2001, 60 marsouins du 21e RIMa de Fréjus ainsi que des membres du personnel du génie de l’air et du COS s’envolaient pour la ville afghane de Mazar-i-Sharif.
Le président de la République, Jacques Chirac, et son Premier ministre, Lionel Jospin, annoncent officiellement vouloir préparer l’envoi de ressources humanitaires destinées aux populations du nord de l’Afghanistan. Mais les soldats français seront bloqués plusieurs semaines en Ouzbékistan. C’est l’époque où le gouvernement intérimaire afghan, dominé par les Tadjiks de l’Alliance du Nord, n’accepte que le déploiement d’une force de 3 000 hommes sous mandat de l’ONU, « sous article 6 », c’est-à-dire sans possibilité de recours à la force autrement qu’en cas de légitime défense. Les Afghans demandent également que la force internationale soit composée pour un tiers de spécialistes (médecins et ingénieurs), pour un deuxième tiers de « réserves » et pour un troisième tiers d’une force opérationnelle sous contrôle afghan, uniquement à Kaboul…
Événement terrible
Puis les choses se mettent en place, sous la forme d’une force internationale dirigée par l’Otan. En 2002, les Français sont 640 en Afghanistan, la France engageant pour la première fois ses forces aériennes le 5 mars, lors de bombardements contre le réseau al-Qaida. Lors de la campagne présidentielle de 2007, le candidatNicolas Sarkozy déclarait : « La présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne semble pas décisive. » Mais après son élection, changement de ton : le nouveau président déclare que la France restera en Afghanistan « aussi longtemps qu’il le faudra ».
À la fin de l’année, les soldats français sont 1 600 dans le pays. En 2008, la France revient à part entière dans l’Otan. Un renforcement de la présence en Afghanistan accompagne cette décision et les militaires français sont au nombre de 3 000 à la fin de l’été. Il aura été marqué en août par un événement terrible : la mort de 11 soldats français dans la vallée d’Uzbin, justement dans cette région de la Surobi où vient de se dérouler la première étape du désengagement français. Nouveau renforcement en 2010, quand, à la demande du nouveau président américainBarack Obama, le président Sarkozy accepte de faire passer les effectifs français à 4 000 hommes. Mais à la fin de l’année, au sommet de Lisbonne, l’Otan annonce la fin de sa mission en Afghanistan pour 2014.
Tournant décisif
L’année 2011 est marquée par les annonces de retrait programmé. À la fin de l’année, la France compte ….
Lire la suite et ses commentaires sur le site Lepoint.fr en cliquant [ICI]