Afghanistan: les Français quittent la Surobi (Par Maeva Bambuck)

Ce départ a été tenu secret jusqu’au dernier moment, pour éviter les embuscades des talibans.

L’armée a cherché l’effet de surprise. Mardi matin, cinq mois avant l’échéance fixée par le président de la République, les 350 derniers soldats français en Surobi devaient quitter définitivement ce district pour rejoindre Kaboul. Un départ tenu secret jusqu’au bout pour éviter aux derniers convois des embuscades sur le chemin du retour.Ce retrait de Surobi, au nord-est de Kaboul, se termine bien en amont du 31 décembre, date à laquelle toutes les forces combattantes françaises doivent quitter l’Afghanistan. Les autorités militaires sur place ont estimé qu’il n’était pas nécessaire de retarder le départ davantage: la Surobi, modèle de transition réussie, serait prête à être contrôlée exclusivement par les forces de sécurité afghanes. Au début du mois, les soldats français avaient quitté sans incident majeur les postes de combats avancés (combat outpost – COP) d’Ouzbin et d’Anjiran. Ces petites bases que se partageaient soldats français et afghans, appartiennent désormais à l’ANA, l’armée afghane. La base de Gwan, où quatre Français avaient trouvé la mort en janvier, avait, elle, été rendue aux Afghans en février.

Passage de relais

Mardi matin, les autorités militaires françaises et afghanes devaient assister à la dernière descente du drapeau tricolore sur la base de Tora, centre de commandement français du district. Puis les derniers blindés français devaient emprunter une ultime fois la Highway 7, l’autoroute menant à Kaboul.

Ce passage de relais met un terme à quatre années de commandement français. La France avait rendu le …

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