Sous le titre « Rêve brisé », l’ADEFDROMIL met en ligne l’histoire d’une jeune femme officier qui s’estime harcelée moralement par sa hiérarchie. Affectée au sein d’une Unité parachutiste du Sud Ouest, elle raconte elle-même et de façon particulièrement poignante et émouvante comment son rêve de « servir la France » est devenu un véritable cauchemar au quotidien. Son défaut : être une femme . Son crime : ne pas avoir été brevetée parachutiste à cause d’un accident de saut qui l’a rendue inapte définitive. Tara, c’est son prénom, ne demandait pourtant qu’à apprendre son métier. Pour toutes les femmes victimes et résignées, elle a décidé de rompre le silence pour, dit-elle, « que cela ne se reproduise plus » et attirer « l’attention des plus hautes autorités de l’Etat sur le sort réservé aux femmes dans les armées ». Très courageuse, elle a déposé plainte devant le Procureur de la République.
L’ADEFDROMIL qui reçoit de plus en plus de dossiers de jeunes femmes harcelées moralement, apporte tout son soutien à Tara.
Michel BAVOIL, Président de l’Association, profite de ce dossier pour rappeler que la loi 2002-73 du 17 janvier 2002, publiée au journal officiel du 18 janvier 2002, a inséré à la section 3 du chapitre II du livre II du Code pénal une section 3 bis intitulée « Du
harcèlement moral » comprenant un article 222-33-2 ainsi rédigé : « le fait de harceler autrui par des agissements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel, est puni d’un an d’emprisonnement et de 15000 € d’amende ».
Un premier jugement concernant le harcèlement moral a été rendu le 22 avril 2002 par le Tribunal de Grande Instance de La Roche-sur-Yon.
A titre d’information, l’auteur du harcèlement moral a été condamné à:
Sur la pénalité : Six mois d’emprisonnement sous le régime du sursis avec mise à l’épreuve pour une durée de trois ans et interdiction de paraître dans les locaux du service, Sur l’action civile : 7500 € à titre de dommages-intérêts en réparation du préjudice moral ; 7500 € à titre de dommages-intérêts au titre du préjudice de carrière ; 750 € sur le fondement de l’article 475-1 du Code de procédure pénale.
La Rédaction
>> Il était une fois un officier féminin dans une Unité parachutiste du Sud-Ouest …
L’ADEFDROMIL recommande également de lire sur son site l’excellent article publié par le général Jean Kerdréan :
>> SAS2 – Sexe, Armée, Statut et Service