Sans son médaillon, le légionnaire Accou serait tombé dans l’oubli (PAR PASCAL BUTSTRAEN)

Il y a trois ans, au pied d’une croix du carré militaire d’Emmerin, Sébastien Denneulin a trouvé un médaillon en faïence présentant le portrait d’un légionnaire, celui de René Accou, Emmerinois qui n’a plus aucune famille. Parce que la tradition veut que leur corps d’armée « n’abandonne jamais les siens », les légionnaires de Lille sont venus eux-mêmes lui réaménager une véritable sépulture.

« Cela me faisait mal de voir cette tombe du carré militaire abandonnée depuis si longtemps », commence Sébastien Denneulin, conseiller municipal d’Emmerin, délégué au devoir de mémoire, mais surtout passionné d’histoire. Particulièrement la Première Guerre mondiale, au point de consacrer ses vacances d’été à fouiller le sol de champs de bataille dans les Ardennes françaises sous la houlette d’Yves Desfossés, conservateur régional de l’archéologie de Champagne-Ardenne. Alors bien sûr, lorsqu’il a découvert à fleur de terre ce qui ressemblait à un médaillon de faïence sur lequel on devinait un portrait… « Cela n’était pourtant pas la preuve qu’il s’agissait bien de celui du soldat Accou  », alerte l’Emmerinois. Ce nom était inscrit sur la croix, mais « le médaillon pouvait bien avoir été jeté là par hasard  ».

Une chose était sûre : « l’homme qui figurait sur ce médaillon portait bien la coiffe blanche caractéristique du légionnaire  ». Sébastien Denneulin a alors recherché sur le site internet du ministère de la Défense, mémoiredeshommes, les traces d’un légionnaire nommé René Accou. Il en a retrouvé un, né à Liévin et le 18 avril 1923, et mort le 4 juillet 1947 en Cochinchine, à l’hôpital Mytho, des suites d’une maladie. Le rapprochement pouvait être fait.

Malgré de multiples recherches, y compris à Liévin, Sébastien Denneulin ne lui a retrouvé aucune famille encore vivante. Il a simplement appris que son père, mort à Emmerin dans les années 60, vivait seul, et qu’il avait demandé le rapatriement du corps de son fils dans la commune. Mais cela n’a pas arrêté Sébastien Denneulin : « Ce soldat mort à 22 ans méritait une vraie sépulture. »

Mouiller la chemise

Après avoir pris conseil auprès de….

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