Peut-on laisser tout dire sans réagir ? En effet, lorsque l’on lit la déclaration de Martine Aubry rapportée par JD Merchet, peut-on se taire ? Certainement pas.
Que dit-elle de si grave ? Réduisons les effectifs des armées pour permettre les créations d’emploi dans l’éducation, la police, la justice. Loin de moi de critiquer la prise de position d’une personnalité politique, après tout, elle est dans son rôle. En revanche que laisse-t-elle supposer par un tel écart de langage dans sa réflexion politique, ce qui est bien plus dommageable ?
Je pourrai supposer qu’elle a été un ballon d’essai du gouvernement pour amorcer le transfert des effectifs militaires vers la fonction politique. Il est vrai, et je l’avais déjà écrit (posts du 27 mai et du 11 mars), que le flou du candidat Hollande pour honorer ses promesses de création de quelque 60 000 postes n’a jamais été levé. Les commentaires des internautes au blog de Merchet m’évitent d’évaluer publiquement l’effet obtenu. Les témoignages d’attention portés aux armées par l’exécutif n’auraient-ils été qu’un leurre ? Je n’ose y croire.
Une autre supposition serait l’objectif de Martine Aubry d’affaiblir le nouveau chef des armées qui, avec son ministre de la défense, a pourtant multiplié les démonstrations publiques pourtant bien ressenties, envers les armées : déplacement en Afghanistan, discours positifs sur le rôle des armées (voir mon post du 27 mai), visites aux militaires blessés. Il s’agirait donc d’un banal règlement de compte politique, au cours d’un débat, dont les militaires ne seraient que des dommages collatéraux. Cela aurait justifié d’autant plus une réponse.
Une dernière supposition serait l’instrumentalisation des propos de Martine Aubry par JD Merchet, fin connaisseur des questions de défense. Pour faire préciser l’avenir des forces armées et lever le flou déjà signalé ?
Cependant un dernier point me semble tout aussi grave. En déclarant …
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