L’affaire des pompiers de Paris rappelle crûment que les rites de passage ou d’initiation sont monnaie courante dans les armées. Officiellement, c’est interdit. Pourtant, certaines pratiques humiliantes perdurent.
La corvée de charbon, c’est le circuit de tous les bars. On se soûle, on soûle surtout le soldat à bizuter. Quand il est déjà bien entamé, on lui fait boire une “pucelle“, un mélange de tous les alcools qu’on peut trouver. Et là, quand il est ivre mort, on lui paie une pute, la plus moche, la plus dégueulasse possible, qu’il doit consommer devant les copains. » La « corvée de charbon », c’était le bizutage des militaires français arrivant à Dakar pour y servir au 23e Bima, le bataillon d’infanterie de marine. Un « test de virilité », sésame indispensable à l’intégration dans le groupe. Même si elle n’est plus systématique, la « corvée de charbon » perdure, malgré les mises en garde répétées des médecins sur les risques de transmission de MST ou du sida….