« De chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins. Karl MARX »
L’armée, le ministère de la défense, au moins dans la gestion des rémunérations, sont-ils devenus, n’ayons pas peur du mot : MARXISTES ?
Il est vrai que les capacités des non-officiers ou celles des officiers subalternes et leurs besoins n’ont rien de comparables avec ceux de la haute hiérarchie.
C’est sans doute la raison pour laquelle la mise en œuvre des recommandations du rapport 2007 du Haut Comité d’Evaluation de la Condition Militaire (HCECM), machin créé par le statut général de 2005 pour donner bonne conscience aux politiques et à la haute hiérarchie, va se traduire par la revalorisation de 40 points mensuels d’indice de solde, soit environ 200 euros par mois, mais étalée sur 3 ans pour les officiers.
Pour les non-officiers, en revanche, rien n’est prévu hormis quelques douceurs mineures et peu coûteuses notamment lors du franchissement du grade de sergent à sergent-chef.
Enfin, pour les soldes les plus élevées du ministère, celles des généraux, des contrôleurs généraux et des colonels hors échelle A et B, le HCECM est resté logiquement muet et rien n’a été prévu. Ce n’est que justice… sociale s’entend, penseront certains.
Qu’ils se détrompent, car l’astuce consiste à augmenter les gros salaires sans que cela ne se voit. C’est simple comme les statuts particuliers concoctés par la direction des ressources humaines du ministère de la défense (DRHMD) et le SGA (secrétariat général pour l’administration), qui vont s’appliquer début 2009.
En effet, ces statuts publiés en septembre vont être applicables de plein droit sans mesures transitoires aux généraux, contrôleurs généraux et colonels hors échelle. Dès le mois de janvier 2009, cette population méritante, éprouvée par la crise et impécunieuse va donc bénéficier d’un reclassement indiciaire instantané lui permettant de gagner 40 points d’indice mensuels immédiatement, c’est-à-dire non étalés sur 3 ans comme pour les autres officiers. Au passage, les aspirants vont aussi bénéficier de la mesure… Ils ne s’en plaindront pas.
A l’heure de l’encadrement des parachutes dorés des patrons du privé, on ne peut qu’être choqué que la revalorisation des rémunérations concerne en priorité les soldes les plus élevées du ministère de la défense. il est vrai qu’en son temps le chef des armées s’était octroyé une belle augmentation. Il faut en conclure que l’exemple est venu d’en haut.
Quant aux autres, les petits, les sans grades, s’ils ne sont pas contents, ils peuvent toujours demander la résiliation de leur contrat ou ne pas solliciter le renouvellement de celui arrivant à échéance et chercher du travail ailleurs…Comme on le sait, les offres d’emploi courent actuellement les rues et les mesures de reconversion en sont toujours aux effets d’annonce.
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