Sarkozy a voulu rassurer les gendarmes (Par Jean-Marc Leclerc)

Face à un public attentif, dans ces Hauts-de-Seine qui furent son berceau politique et électoral, Nicolas Sarkozy a défendu pied à pied ses résultats en matière de sécurité.

«Le caractère militaire de la gendarmerie demeure et demeurera.» Cette phrase prononcée par le chef de l’État lundi a valeur de promesse. Devant un parterre impressionnant de gendarmes de tous grades, sur le nouveau site de la Direction générale de la gendarmerie nationale, à Issy-les-Moulineaux, Nicolas Sarkozy a sans doute voulu tordre le cou à une rumeur persistante – «une rumeur savamment entretenue par certains à gauche», dit-on au ministère de l’Intérieur, et selon laquelle l’une des premières décisions que prendrait le président de la République, s’il était réélu, serait la fusion pure et simple de la police et de la maréchaussée. Au détriment donc de cette dernière.

Ceux qui brandissent cette menace, espérant peut-être influencer le vote de ces 100.000 militaires et leurs familles, qui sont autant d’électeurs, auront, en tout cas, entendu le chef des armées assurer lundi que non seulement les gendarmes doivent conserver leur statut, mais que le président n’autorisera pas non plus les syndicats dans leurs rangs.

Du rapprochement de la police et de la gendarmerie par rattachement de celle-ci au ministère de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy veut surtout retenir qu’il a permis de passer «d’une logique de concurrence à une logique de coopération». Mais chacun, à ses yeux, doit conserver sa spécificité.

Les «opérations extérieures» où les gendarmes sont envoyés en mission, avec solde bonifiée, en Afghanistan ou ailleurs, suscitent parfois des jalousies? Elles «enrichissent l’outil militaire», a affirmé le président. En clair: il n’y touchera pas. La nomination d’un civil comme patron des gendarmes? «J’ai décidé parce que cela me paraissait une évidence que la gendarmerie nationale serait dorénavant dirigée par un officier de gendarmerie et non par un préfet, un magistrat ou un conseiller d’État», a martelé le chef de l’État. «Difficile d’être plus clair», réagissait lundi un haut gradé, soulagé par cette mise au point qui, selon lui, «ne laisse aucune place au doute».

Un public attentif

Face à un public attentif, dans ces Hauts-de-Seine qui furent son berceau politique et électoral, Nicolas Sarkozy a défendu pied à pied ses…

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