Sarkozy avance d’un an le retrait des soldats français d’Afghanistan

Nicolas Sarkozy a annoncé vendredi au président Hamid Karzaï une accélération d’un an du calendrier de retrait des troupes combattantes de l’armée française d’Afghanistan, avancé à fin 2013, une semaine après la mort de quatre militaires français tués par un soldat afghan.
Au terme d’un entretien avec son homologue afghan, le chef de l’Etat a justifié ce changement inattendu par la décision de transférer à l’armée afghane, à partir du mois de mars prochain, la responsabilité de la sécurité dans la province de la Kapisa, au nord-est de la capitale, Kaboul.

« La poursuite de la transition et ce transfert graduel des responsabilités de combat permettront de planifier le retour de la totalité de nos forces combattantes dès la fin de l’année 2013 », a déclaré M. Sarkozy à la presse, soit une année avant le terme de la fin 2014 fixé par la coalition.

Ce mouvement a été décidé « en accord avec le président Karzaï et en accord avec nos alliés », a ajouté le président, précisant qu’il s’en entretiendrait samedi au téléphone avec le président américain Barack Obama.
Interrogé, l’Elysée a confirmé qu’il s’agissait bien d’une accélération du retrait des troupes françaises.
A Washington, le département d’Etat a indiqué vendredi que la décision de finaliser le retrait des troupes françaises combattantes un an plus tôt que prévu s’est faite « en consultation » avec les Etats-Unis.
Cette décision, a souligné Victoria Nuland, porte-parole de la diplomatie américaine, « aurait pu être bien plus abrupte », mais elle est le fruit d’un « effort fourni en coordination et en consultation » avec les Etats-Unis.
Nicolas Sarkozy a précisé que la France allait « demander à l’Otan une réflexion sur une totale prise en charge des missions de combat de l’Otan par l’armée afghane au cours de l’année 2013 ». L’échéance fixée jusque-là par la coalition pour la fin de ce transfert était l’année 2014.
Tel que redéfini par Nicolas Sarkozy, le nouveau calendrier de retrait des quelque 3.600 soldats français toujours déployés sur le sol afghan prévoit le départ d’un millier d’entre eux dès l’année 2012, contre 600 auparavant.
A partir de 2013, ce contingent sera pour l’essentiel chargé d’une mission d’instruction de l’armée afghane.
Au-delà de 2013, dans le cadre du « traité d’amitié et de coopération » signé vendredi à l’Elysée par les deux présidents, un effectif « résiduel » que M. Sarkozy a évalué à « quelques petites centaines » de soldats, poursuivra des actions de formation militaire.
En rupture avec la ligne qu’il avait fixée, le chef de l’Etat avait clairement posé la question de l’accélération du retr.ait français d’Afghanistan la semaine dernière, juste après avoir appris la mort de quatre soldats, tués par une recrue afghane dont ils assuraient la formation…

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