Les cercueils des défunts ont été embarqués dans l’avion du ministre de la Défense Gérard Longuet pour arriver en soirée à Paris.
Les honneurs militaires aux quatre soldats français tombés vendredi en Afghanistan ont été rendus sous la neige dimanche, avant que les cercueils des défunts ne soient embarqués dans l’avion du ministre de la Défense Gérard Longuet pour arriver en soirée à Paris. La cérémonie a débuté, sous très haute sécurité, à 13 heures locales (9 h 30 à Paris) à l’aéroport militaire de Kaboul (Kaia). Gérard Longuet, le général Allen, commandant de l’Isaf, le bras armé de l’Otan en Afghanistan, et le général Olivier de Bavinchove, chef d’état-major de l’Isaf, y assistaient en compagnie d’environ 700 militaires, selon une estimation d’un journaliste de l’Agence France-Presse.
Les services de protection rapprochée des personnalités, tournant le dos à la cérémonie, traquaient le moindre mouvement suspect pouvant mettre en danger les participants. les quatre cercueils recouverts du drapeau tricolore ont été dans un premier temps posés sur des tréteaux au milieu d’une place d’armes improvisée pour l’occasion. Devant chacun d’entre eux, un soldat portait un coussin rouge, sur lequel était posée la photo de chacune des victimes.
« Vous êtes morts sous la perfidie d’un lâche. L’ennemi n’hésite pas à recourir aux pires traîtrises. Votre mission était symbolique : vivre avec les soldats afghans, les instruire et non vous en protéger », a regretté le général de Bavinchove, seule personnalité à prendre la parole. « Vous êtes morts pour une cause juste : le droit et la liberté. L’obscurantisme et la terreur ne feront pas renoncer la France », a poursuivi le chef d’état-major de l’Isaf.
Victimes d’un « traître »
Après que la Marseillaise eut été chantée, les cercueils ont été transportés jusqu’à l’avion blanc de la République française, sur lequel s’accrochaient encore de grosses plaques de neige. Huit hommes les ont ensuite posés sur une table recouverte d’un drap blanc, qu’un élévateur a soulevée, sous ses bip-bip caractéristiques, jusqu’à la soute de l’avion. Gérard Longuet, après avoir serré les mains des aumôniers catholique et protestant présents, est ensuite monté dans l’aéronef, suivi par le reste de la délégation. L’avion français, censé décoller à 15 h 40 locales (12 h 10 à Paris), une fois la piste dégivrée, doit atterrir dans la soirée en France, après une escale à Tbilissi, en Géorgie.
Dimanche, Gérard Longuet a rencontré…
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