Le Président intervient souvent sur nos « étranges lucarnes » dès que l’Europe hésite a prendre une décision ou dès que ce qu’il propose ne recueille pas l’enthousiasme de notre partenaire, l’Allemagne.
Il a laissé au Premier Ministre la charge d’annoncer les mauvaises nouvelles salutaires. Cette attitude est doublement singulière : agit il ainsi pour des raisons personnelles ou pour des raisons d’Etat ? La question doit être posée en ces temps plutôt troublés par la campagne en cours. Le Président n’a encore rien dit de ses intentions concernant sa candidature éventuelle.
Selon la Constitution, il est, en application de l’article 5, « le garant de l’indépendance nationale ». Que peut-il ou que doit-il faire quand une institution privée règne en maitre sur le monde comme une institution publique officielle ? Que peut-il ou que doit-il faire quand les décisions de cette institution font trembler ou presque les chefs d’Etat et qu’elles ont plus de portée que les décisions publiées ou non du « machin » (expression gaullienne stigmatisant l’impuissance de l’ONU) ?
La décision d’une agence privée de notation frappant neuf autres pays n’est-elle que le moyen trouvé pour semer la discorde dans le clan d’une Union Européenne plutôt brinquebalante ? Que peut et que doit faire le bras armé de la France, habituellement utilisé dans le monde, quand selon le chef d’état major de l’armée de terre, le nombre des régiments opérationnels serait du même ordre que le nombre de divisions en 1914 ? Le conseiller militaire du gouvernement est-il consulté ? Quel est son point de vue ?
La réponse est évidente, mais la riposte ne doit et ne peut venir que du « garant de l’indépendance nationale ».
Contrôleur Général des armées (2ème section) Eugène Jean Duval
18/01/2012
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Le règne incontrôlé des opérateurs financiers privés internationaux, joueurs de casino du capitalisme sauvage, est facteur de risque majeur : repli sur soi, sursaut nationaliste primaire, classes moyennes excédées votant avec leur peur et aussi pour manger, montée en puissance de dictatures et une bonne guerre planétaire, c’est du déjà vécu.
Il convient donc d’éradiquer la jungle des marchés financiers. A l’échelle de notre continent, une seule solution, l’Europe.
L’Europe économique ayant atteint ses limites et laissant trop faire les profiteurs de la finance, il s’agit maintenant de faire l’Europe politique et l’Europe de la défense.
Mais pas avec les méthodes de domination d’un pays sur les autres, par la guerre et l’asservissement, utilisées sans succès par les petits caporaux du passé.
Pour ma part, j’irai voter aux prochaines présidentielles françaises, la mort dans l’âme, aucun des candidats déclarés à ce jour ne pouvant se passer de talonnettes.
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