Grande première pour le personnel de la sécurité de l’aéroport castrais : un obus de mortier, démilitarisé, a été découvert dans un bagage. Le passager et son étrange objet ont été interceptés et confiés à la gendarmerie.
Imaginez la scène : un agent de sécurité de la société GIP intervenant sur le site aéroportuaire voit apparaître la forme d’un obus sur son écran de contrôle des bagages devant partir en soute ! Les rayons X semblent formels. Mais, l’agent sait que des images virtuelles peuvent avoir été glissées. Manière de contrôler les compétences (lire encadré). Il applique la procédure prévue : l’alarme est confirmée ! Le contrôleur écarquille les yeux. Le bagage est immédiatement intercepté. « Un rapprochement identitaire suit pour déterminer son propriétaire à l’embarquement », indique Philippe Doussaint, responsable d’agence sécurité.
« Pendant ce temps, la valise se retrouve en zone de sécurisation. Il n’y a aucune intervention dessus. Pas de questionnement non plus en direction du passager retenu, ajoute Vincent Meneghetti, responsable exploitation de l’aéroport. La gendarmerie est immédiatement alertée. » C’est à elle en effet que revient la prise en charge de la personne et de son bagage.
OBUS CONFISQUÉ
Le passager dans le collimateur s’est avéré être en fait un militaire collectionneur qui se rendaît sur Paris. Il souhaitait ramener chez lui un obus de mortier… Un engin de plusieurs kilos ! Entendu par les gendarmes de Labruguière, il a été quelque peu sermonné pour ne pas avoir songé à suivre les obligations de déclaration prévues pour ce type de transport à bord d’un avion. Bien que ne présentant aucun danger, son obus de mortier lui a été confisqué et confié aux services de déminage.
« Ce type d’événement reste extrêmement rare, souligne Vincent. Au tout début des activités de l’aéroport, il a fallu expliquer à des militaires mutés en Guyane que même des objets démilitarisés destinés à des vitrines de collection ne prenaient pas l’avion dans un bagage sans déclaration particulière. Ainsi, les armes doivent être déclarées, et démontées durant le transport ; les munitions éventuelles sont placées dans une valise différente. »
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