Les gendarmes français en formation à La Courtine ont reçu, hier, la visite du ministre de la Défense avant d’être déployés aux côtés de la police afghane.
Un déjeuner sur le pouce au mess du camp militaire, un discours mi-solennel mi-chaleureux au milieu des hommes plutôt qu’au pupitre, le ministre de la Défense Gérard Longuet a fait montre de proximité lors de sa courte visite, hier, à La Courtine.
Le ministre est venu observer in situ la formation d’une centaine de gendarmes français volontaires pour une mission POMLT (Police operational mentoring and liaison team) en Afghanistan, c’est-à-dire former et accompagner la police afghane sur le terrain, dans les villages.
Deux démonstrations ont été présentées à Gérard Longuet, au coeur du village de combat du camp militaire : une opération de police dans un village, perturbée par l’attaque d’un kamikaze, et la sécurisation d’une choura, un conseil tenu entre responsables politiques ou religieux en Afghanistan.
Très curieux des détails du travail de ces gendarmes, formés tout spécialement depuis juin, le ministre de la Défense a souligné « la fierté du gouvernement de voir la gendarmerie transmettre son savoir-faire à nos partenaires afghans ». Transmettre n’est pas suppléer. Le lieutenant-colonel Guillon, commandant des unités françaises du POMLT, a insisté sur le fait que « ce sont les policiers afghans qui mènent les missions et sont au contact de la population. Les gendarmes les assistent, les conseillent, et interviennent en protection ou secours en cas de besoin ».
Pour ce faire, les gendarmes ont suivi un entraînement au combat aux côtés de militaires d’infanterie, mais ont aussi découvert une part de la culture afghane, grâce à la présence de militaires et policiers locaux lors de leur formation. Sur le terrain, les gendarmes du POMLT interviennent par groupes de seize, dont onze sont spécifiquement chargés de la protection de leurs collègues et des policiers afghans qu’ils accompagnent. Une mission risquée dans un pays secoué non par une guerre aux frontières et fronts ciblés, mais des opérations de guérilla ou d’attentats d’insurgés mobiles.
Dans une dizaine de jours, les 106 gendarmes français seront déployés notamment dans le secteur de Tagab, dans le sud de la province de Kapisa, partie du secteur sous commandement français.
Interrogé par La Montagne sur les modalités du retrait des forces françaises d’Afghanistan, Gérard Longuet a….
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julien.bigay@centrefrance.com