La commission de la défense de l’Assemblée nationale a émis un avis défavorable au projet.
Coup de théâtre hier à l’Assemblée nationale : le commission de la défense a émis un avis défavorable à la proposition de loi visant à organiser une forme d’encadrement militaire des délinquants. Sur les quatorze voix exprimées, seules deux se sont prononcées en faveur de la proposition d’Eric Ciotti, soutenue désormais par l’Elysée. Et douze ont voté contre, PS et UMP confondus. L’ancien ministre de la défense Michèle Alliot-Marie s’y est notamment opposé.
Mercredi matin, la commission des lois a, en revanche, approuvé la proposition de loi.
Pour Guy Teissier, président de la commission de la défense, « la présentation n’est pas la bonne. On fait croire aux Français qu’on va mettre de jeunes délinquants dans une situation de service. Or, ce n’est pas du tout de cela dont il s’agit. Ce serait en réalité vécu par les jeunes concernés comme une peine de substitution et non comme une chance. L’Epide est une excellente idée qui marche bien, mais là c’est une affaire et une population différente ».
Cette affaire semble mal engagée : il s’agirait d’accueillir des jeunes délinquants au sein de l’Etablissement public d’insertion de la défense (Epide) pour une durée de quatre mois. Tous les spécialistes de ces questions estiment que cette durée est trop courte pour obtenir des résultats et beaucoup s’inquiètent de l’idée de mélanger dans les mêmes établissements des jeunes en difficultés sociales (dont certains ont déjà fait de la prison) et des jeunes délinquants. Ceux-ci pourraient représenter 10% des effectifs de l’Epide, soit environ 200 sur 2200.
Les militaires sont globalement hostiles à ce projet, même s’ils ne sont pas directement concernés, l’encadrement étant assuré pour moitié par d’anciens militaires et le financement ne relevant pas du ministère de la défense. C’est….
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Cette publication a un commentaire
Monsieur Teissier a parfaitement raison ,il y a les jeunes qui ont fait une erreur de parcours et ceux qui ont un profil incompatible avec un encadrement militaire qui serait perçu comme une double peine .
Si on veut créer des centres militaires de rééducation pour des jeunes en rupture totale avec le système , il faut le faire dans des zones isolées loin de tout , dans des camps de toile , tout en définissant des règles strictes que fustigeront par ailleurs les associations de défense des droits de l’homme ,la cour européenne des droits de l’homme etc…..
Ici en France ,un professeur qui gifle un élève après s’être fait craché dessus est suspendu à titre conservatoire , mis en examen puis licencié par la commission de discipline du rectorat d’académie .
On imagine la contrainte d’encadrement « militaire » de 60 jeunes excités multirécidivistes ayant déjà séjourné dans différentes maisons d’arrêt !!!!
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