Les rémunérations en opex : le coup de projecteur du Haut comité d’évaluation de la condition militaire

Le Haut comité d’évaluation de la condition militaire a terminé son 5e rapport. Ce document aborde, comme les éditions précédentes, un thème particulier. Il s’agit de la condition des militaires en service hors métropole. Un thème important au regard de « la multiplication et l’intensification des opérations menées à l’étranger, le retour à des situations de guerre, l’implication croissante de la France dans les structures internationales ».

Le rapport précise que 27,3 % des effectifs totaux des armées (soit 65 900 personnes) servent, au cours d’une année, hors de métropole. A ces militaires s’ajoutent, toujours sur une année, 5 700 gendarmes, soit 5,7 % de l’effectif total. Ces personnels sont soit déployés en opex, soit affectés dans les départements et collectivités d’outre-mer ou encore affectés à l’étranger (forces de présence, organismes internationaux, affectation en Allemagne ou détachement au profit des Affaires étrangères).

Le cas particulier des opex.

En mai 2011, quelque 12 000 militaires étaient déployés en opex (11 286 en 2007, 12 778 en 2008, 10 211 en 2009 et 9 146 en 2010) pour des missions de 4 à 6 mois (exceptionnellement 12), sauf pour les personnels navigants de l’armée de l’air et quelques militaires du SSA dont les séjours sont de 2 mois.

Quel est le régime de rémunération ? Hors de l’Institution, c’est une question qui fait souvent débat, et encore plus souvent par ignorance. En fonction des grades et de la situation familiale, la rémunération brute globale est de 1,9 à 2,3 fois plus élevée qu’en métropole (en Allemagne, le rapport varie de 1,4 au Kosovo à 2,3 en Afghanistan). Cette rémunération comprend : la solde de base, le supplément familial de solde, les primes (technicité, risques) et indemnités (résidence) habituelles, et l’ISSE ou indemnité de sujétions spéciales à l’étranger (son indice multiplicateur est de 1,5 et elle n’est pas prise en compte pour le calcul de l’impôt sur le revenu mais elle est assujettie à la CSG, au RDS et à la cotisation de solidarité).

Ce régime « indemnise clairement l’absence et elle seule, sans considération de la nature des missions exercées, du type d’emploi occupé ou du degré de risque », note le Haut comité qui constate aussi que les célibataires sans enfant bénéficient d’une augmentation plus forte que les chargés de famille.

Lire la suite ici : http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2011/09/18/les-remunerations-en-opex-le-coup-de-projecteur-du-haut-comi.html

Cette publication a un commentaire

  1. ffecsa

    Il me semblerait plus logique de forfaitiser le montant de la solde « opex » sans considération de grade ou d´ancienneté ou de situation familiale.
    La différence de solde se fait déjà sur la solde de base.
    Aujourd´hui les plus exposés au risque sont les moins rémunérés.

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