Carcassonne. Le caporal, le bagarreur, et un infirme à vie

C’est l’histoire d’une rixe qui tourne mal à la sortie d’une discothèque de Saissac, en novembre 2009 : un homme y avait perdu un œil. Mais y-a-t-il des rixes qui tournent bien?

Ce serait, selon son avocat, un militaire calme, qui a eu peur, et qui ne cherche pas la bagarre… Reste que d’un coup d’un seul, un verre dans la main, ce soldat de retour d’Afghanistan a crevé l’œil gauche d’un homme et blessé gravement le droit, sur le parking d’une discothèque à Saissac il y a deux ans. À ses côtés, un autre jeune homme (ils avaient 20 ans à l’époque des faits), habitué du coup de poing alors sans emploi, aujourd’hui devenu routier. Ils ont le cheveu brossé court et le regret sur la langue. Le caporal et le bagarreur parlent d’embrouille, s’excusent et s’amendent devant la présidente Asselain. Sur le banc des victimes, on se tait. Ils sont deux là aussi, l’un à la vue définitivement réduite à un œil malvoyant, l’autre qui garde dans le faciès les stigmates des coups reçus. Un cinquième homme est absent, qui n’a pas été poursuivi après sa mise en examen.

La fausse excuse de l’alcool

La bagarre a commencé dans la discothèque, sous un prétexte futile et avec cette fausse excuse d’un excès d’alcool : un gars regarde une fille, qui est la copine du cinquième homme. Le bagarreur l’entend dire et s’énerve à la place de son copain parce que la victime le regarde « mal ». « Je lui ai mis une gifle », dit-il. « C’est bien d’un coup-de-poing qu’il s’agit », redresse la présidente. Plus tard sur le parking, la rixe reprend : la victime trébuche sur un talus, les prévenus rigolent, il marmonne quelque chose qu’ils prennent mal, et s’assoit à son volant. C’est là, par la fenêtre ouverte, qu’il va recevoir un nouveau marron du bagarreur, puis une fois sorti du véhicule avec son ami, le coup fatal du caporal.

De cet exposé la présidente Asselain soulignait la double particularité :….

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