Il était père de trois enfants de 5, 7 et 9 ans. Le lieutenant Valéry Tholy a été tué hier matin en Afghanistan, par un tir d’insurgé, au cours d’une mission d’appui à l’armée du pays. L’émotion est immense au 17e Régiment du génie parachutiste de Montauban qui a perdu son quatrième militaire en l’espace de trois mois seulement et qui compte 150 hommes encore sur le terrain. « La mort au combat d’un frère d’armes est toujours douloureuse. La perte d’un père, d’un époux ou d’un fils est toujours terrible », a souligné le colonel Poitou, chef de corps du 17e RGP.
Déployé en Afghanistan le 1er août, le lieutenant Tholy, 36 ans, était expert des techniques commandos. Originaire de Dijon, il s’était engagé voilà 14 ans à l’école nationale des sous-officiers d’active. Affecté l’année suivante au 31e Régiment du génie à Castelsarrasin, il a fait ensuite du Tarn-et-Garonne sa terre d’adoption.
Il vivait avec sa famille à Montbeton, tout près de Montauban. Au 17e RGP qu’il a rejoint en 1998, il se distinguait comme un « excellent chef du groupe de commandos parachutistes. C’était quelqu’un de particulièrement calme, très exigeant envers lui-même, très attiré par l’action. Un officier solide et déterminé. Il faisait partie des meilleurs », a indiqué le chef de corps.
Au cours des combats qui se sont déroulés hier en Kapisa, plusieurs autres soldats français ont été blessés. Parmi eux, deux militaires du 35e Régiment d’artillerie parachutiste de Tarbes, dont les identités n’ont pas été révélées.
« Les nouvelles sont plutôt rassurantes », a-t-on indiqué dans l’entourage du 35e RAP. L’un des deux soldats aurait pu parler au téléphone avec son épouse, l’autre aurait pu faire parvenir des informations sur son état de santé à son père. L’un des deux militaires blessés devrait être prochainement rapatrié en France.
Depuis 2001, le nombre de militaires français tués en Afghanistan est de 75. Dans un communiqué, le président de la République a présenté à la famille du soldat montalbanais tué et à ses proches « ses plus sincères condoléances », et « exprimé, à nouveau, la détermination de la France à continuer d’œuvrer au sein de la Force internationale d’assistance à la sécurité pour rétablir paix et stabilité dans ce pays et contribuer à son développement ».
Jean-Michel Baylet, sénateur de Tarn-et-Garonne, président du PRG et candidat à la primaire de la gauche, a souligné que le conflit en Afghanistan « est une fois de plus meurtrier ». « Notre 17e Régiment du Génie parachutiste de Montauban vient de perdre au combat l’un de ses officiers. A tous les militaires au service de l’idéal républicain qui subissent dans des conditions difficiles l’agression des rebelles, je voudrais une nouvelle fois saluer leur abnégation et leur témoigner en cette douloureuse circonstance mon admiration attristée », a ajouté M. Baylet.
Martin Malvy, président socialiste de la Région Midi-Pyrénées, a…
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