Un rassemblement était organisé mercredi, sur le pont Alexandre-III, lors du passage des deux derniers soldats morts en Afghanistan.
Ce mercredi, à 16 h 30, les Parisiens étaient invités à se rendre sur le pont Alexandre-III, au passage du convoi funèbre escorté par la garde républicaine, qui amènera aux Invalides les corps du sergent Houssaini Ali et du capitaine Levrel, morts en Afghanistan durant le dernier week-end. Président de l’Association nationale des participants aux opérations extérieures (Anopex) et organisateur de ces rassemblements qui se tiennent depuis la fin du mois de juin, le général André Soubirou a accepté de répondre aux questions du Point.
Le Point : Pourquoi avez-vous décidé d’organiser un hommage parisien particulier lors du retour des corps des soldats tués en Afghanistan ?
Général de corps d’armée André Soubirou : Il s’agit pour nous que ces décès ne tombent pas dans la banalisation et dans l’oubli. Le retour de ces soldats morts au champ d’honneur se faisait dans une certaine indifférence, une politesse sans chaleur. Nous, associations, essayons de rendre un hommage de la communauté nationale, différent de celui des autorités, plus officiel. Notre démarche est plus spontanée, plus citoyenne.
On a l’impression que les autorités militaires observent cette initiative de manière un peu distante, qu’elles ne souhaitent pas s’y impliquer. Le ressentez-vous de la même façon ?
Pas vraiment. Les autorités militaires ne souhaitent pas s’impliquer dans un rassemblement à caractère citoyen. Telle n’est pas leur vocation. Elles coopèrent toutefois de façon factuelle en nous fournissant l’heure de retour des dépouilles mortelles. Elles conservent leurs distances en laissant les associations agir. Pour ma part, je n’ai pas perçu de réticence dans leur attitude. Au contraire, je pense qu’elles observent une attitude positive.
Cette distance que vous évoquez explique-t-elle que, seul corps militaire dans ce cas, les pompiers de Paris soient présents lors du passage des convois mortuaires ?
Les pompiers de Paris sont présents dans la cité, ce qui leur permet d’agir presque spontanément. Ils se trouvent au milieu des citoyens, prêts à intervenir. Lorsqu’ils sont sur le trajet du convoi funèbre, ils agissent spontanément comme tous les militaires, en prenant une attitude respectueuse.
Sur ce plan, vous avez d’ailleurs donné des consignes très précises !
Je demande effectivement que la présence des Parisiens sur le trajet soit digne, silencieuse et fraternelle. Nous tenons à cette relative discrétion, à demeurer strictement…
Lire la suite sur le site Lepoint.fr en cliquant [ICI]