Après la mort de six soldats français en deux jours, Nicolas Sarkozy a décidé jeudi de renforcer la sécurité des troupes tricolores en Afghanistan mais a confirmé le calendrier de leur retrait d’ici à 2014, malgré les appels de la gauche en faveur d’un départ accéléré. À peine achevé le traditionnel défilé militaire du 14 Juillet, endeuillé par la plus grave attaque subie par les troupes françaises depuis l’embuscade d’Uzben, qui avait fait 10 morts en 2008, le chef de l’État a rejoint l’Élysée pour y présider un conseil de sécurité destiné à tirer les leçons de l’attentat-suicide de Joybar, qui a fait cinq morts mercredi.
« Nous sommes maintenant davantage face à des actions de type terroriste, non seulement des actions militaires (…) ; face à ce nouveau contexte, il faut de nouvelles mesures de sécurité », a estimé Nicolas Sarkozy après avoir rencontré à l’hôpital militaire Percy de Clamart (Hauts-de-Seine) des soldats blessés en Afghanistan, avant de présider le défilé des Champs-Élysées.
Le patron de l’armée de terre sur place
Cette réunion n’a pas accouché de mesures immédiates mais a décidé de dépêcher en Afghanistan « dans les heures qui viennent » le patron de l’armée de terre, le général Elrick Irastorza, afin d’y étudier sur place une adaptation des conditions d’intervention des 4 000 hommes du contingent français, a rapporté dans l’après-midi le ministre de la Défense Gérard Longuet. Comme l’a précisé ensuite le ministre, il s’agit d’éviter que les talibans profitent du retrait annoncé des soldats français. « Nous (devons) faire en sorte que l’ennemi ne profite pas de cette diminution pour essayer de reconquérir le terrain », a-t-il plaidé.
Devant la presse, le ministre a démenti toute volonté de cantonner les troupes françaises dans des bases fortifiées, à l’instar des mesures adoptées par les troupes américaines pour faire face aux attentats-suicides. « L’objectif, c’est la sécurité. La sécurité, c’est la présence et la consolidation de l’État de droit. Il est hors de question que nous ne fassions pas tout pour consolider cet État de droit. Simplement, il faut réfléchir aux méthodes les plus adaptées », a assuré Longuet. La mission du général Irastorza s’achèvera « avant la fin de la semaine prochaine », selon le ministre.
Maintien du calendrier
Sur le fond, Nicolas Sarkozy a profité….
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